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Donne-moi le rythme

C’est souvent le manque de synchro qui fout tout en l’air. On avance à tâtons, en essayant de comprendre le rythme de l’autre. Trop vite, trop lent, pas au bon moment. Il nous faudrait un métronome.

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Je danse depuis que je suis toute petite, j’ai toujours de la musique dans la tête, le rythme m’obsède.

 

C’est souvent le manque de synchro qui fout tout en l’air. On avance à tâtons, en essayant de comprendre le rythme de l’autre. Trop vite, trop lent, pas au bon moment. Il nous faudrait un métronome.

Et même quand ça nous semble parfaitement harmonieux, on se rend compte qu’on n’entend pas toujours le même concert. Ah Non? Pas toi? Bon, euh… c’était pourtant très beau!

On m’a parfois reproché d’être trop indépendante, trop femme-orchestre.
On a parfois fuit mon impatience, ma trop grande intensité. 
Pourtant, l’intensité ne détermine pas le rythme.

Oui, d’accord, je l’admets. Je suis branchée sur du 200 volts.  Je cherche encore mon « dimmer » quand j’ai le malheur d’allumer sur un pétard mouillé. Si je rassemblais toute lénergie déployée à mes relations (et non-relations) amoureuses, je serais certainement athlète olympique ou Premier ministre, ou les deux!

Parfois, il suffit d’une démarche, la manière de bouger. Ça ne s’explique pas, ça se sent le rythme. Comme la voix, la démarche est unique.

Le plancher de danse est un haut lieu de perdition. Si on me laisse partir seule au Brésil ou en Argentine, je risque de ne plus revenir.

Souvenir vague d’embrasser un parfait inconnu plus jeune que moi sur un plancher de danse montréalais devant l’air ahuri de mes amies. On ne me séduit pas aisément, c’est un fait universellement connu. Et non, je n’avais pas trop bu. Il bougeait trop bien.

J’aimerais trouver la chanson parfaite pour ce billet. Je ne sais pas. Ce serait certainement Dance me to the end of love de Leonard Cohen.

Récemment, mon iPod a déterré In a manner of speaking de Tuxedomoon, reprise par Nouvelle Vague. Quand elle s’est mise à jouer dans ma voiture au milieu d’un bouchon de trafic, elle m’a fait pensé à lui. Le rythme est doux, naturel, facile à suivre, irrésistible. Ça aurait pu être le nôtre, si nos vies étaient mieux synchronisées.

On trouve rarement les bons mots au bon moment.

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