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C'est dans le Web

Homme sachant conjuguer

En tant qu’éternelle célibataire branchée sur Internet en permanence, je me devais de tester la recherche de l’Homme virtuel.
Par Marie-Lyse Paquin
Homme sachant conjuguer

Voici donc le premier billet d'une petite série sur la drague en ligne pour les nulles.

Je sais que plusieurs couples se sont rencontrés sur les « réseaux », selon une annonce de Match.com, un Américain sur cinq aurait trouvé sa douce moitié en ligne. Mes petites histoires ne datent pas d'hier et toute ressemblance avec une personne réelle n'est qu'une malheureuse coïncidence.

L'histoire commence toujours par une session intensive de lèche vitrine un long soir d'hiver. Je ne peux m'empêcher de rire de certains alias peu subtils tels que: calinours, zorro, Poséidon, adonis, bon_gars, just4fun ou Brad_pitt (lui qui n’avait pourtant rien d’un sexe-symbole). Je tente ensuite une sélection en éliminant soigneusement les Elvis Gratton en bedaine, les pilotes d’avion et les pompiers en uniformes et ceux qui font trop d'efforts pour séduire l’appareil photo. Je « zappe » aussi tous ceux qui font une faute aux deux mots, ce qui élimine un gros 60% de la marchandise. Non mais sérieusement les gars! «Je suis un gars simple et je cherche une fille qui as le sens de l’humour, aimes le sport et a régler son passer.» Est-ce que vous connaissez le site Le Conjugueur ? Une certaine maîtrise de la conjugaison augmenterait considérablement votre charme sur papier.

La soirée d'hiver est vraiment très longue alors j'ouvre une fidèle bouteille de porto et m’attèle à la rédaction de mon profil.  Malgré une bonne dose de courage éthylique, l’écriture de ce tout petit paragraphe est une véritable torture. Peu glorieuse le lendemain, j’avais vaguement le sentiment de m’être mise en vente sur une chaîne de télé achat à trois heures du matin. Les premiers jours, la nouvelle chair apparaît en haut des résultats et on se sent la « Star » de la semaine. Preuve que la galanterie est bien morte et enterrée, les dames doivent aussi payer leur entrée pour contacter les messieurs. Suis-je la seule à trouver ça un peu scandaleux?

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Plusieurs diront qu’il faut être très patients pour draguer en ligne. J'ajouterais qu'il faut surtout beaucoup de temps libre pour suivre toutes ces conversations abandonnées en cours de route.  Les réseaux de rencontre multiplient les opportunités, tout en nous exposant à un nombre exponentiel de petits rejets quotidiens. Si on a la culpabilité facile, on a l’impression de surconsommer et de gaspiller. Je n’ai pas gardé mon profil ouvert bien longtemps pour ce premier essai en ligne, trop étourdissant, trop léger, trop abstrait, trop de marketing lourd.

Et puis, je dois avouer que j’adore regarder les hommes bouger. Sans mouvement et sans voix, je perds mes repères de décodage. Je préfère de loin les endroits publics au monde virtuel, si seulement on pouvait mieux identifier les parties disponibles (comme dans « vraiment disponibles »). Les gars porteraient des T-shirts « Je suis un gars simple. Recherche une fille pas compliquée ». Et sur les T-shirts des filles, on pourrait lire :  « Fille compliquée. Recherche un gars D.I.S.P.O.N.I.B.L.E ».

J’ai eu quelques rechutes de drague en ligne au cours des années suivantes... c'est une histoire à suivre.

N’hésitez surtout pas à m’envoyer vos histoires, vous en avez sûrement des vertes et des pas mûres sur la drague en ligne.

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