J’ai une histoire d’amour-haine avec Paris où j’ai habité pendant deux ans. Commençons par l’amour non exhaustif et non exclusif.
– Amour de l’odeur des croissants au beurre.
– Amour des formules entrée-plat-dessert accompagnés de vin divins.
– Amour de la lumière qui s’étend si tard le soir. Extase à ce moment magique entre le jour et la nuit où les lampadaires s’allument et le ciel devient rose.
– Amour des innombrables salles de cinémas et théâtre de quartier.
– Amour des marchés de rue où je m’achetais des fleurs.
– Amour des violons qui nous surprennent sur un coin de rue (je les ai attrapé devant la Comédie Française, samedi)
Et maintenant, un petit épisode de haine :
Haine le matin, au métro Châtelet les Halles, où les gens courent dans tous les sens et sans logique apparente. Je sentais souvent au milieu d’un jeu vidéo et je riais toute seule. En ski, on reconnait le Parisien quand il vous monte sur les skis en attendant le remonte-pente.
Projetée dans le wagon par la foule impatiente, je me retrouvais généralement le nez écrasé contre la porte. Je sortais dans le 17e arrondissement où je devais marcher en zigzag entre les crottes de chiens : ce chic quartier bourgeois était particulièrement immonde après la promenade matinale des petits caniches.
Mais peu importe les galères du jour, je retombais amoureuse de Paris tous les soirs et encore plus intensément les week-ends. Avec le temps, on oublie les mauvais moments et il ne reste que l’amour, surtout au printemps.
Si vous êtes perspicaces, vous me direz qu’il suffit d’éviter les transports en commun pour vivre un parfait bonheur à Paris. Il faut savoir qu’en 2000, je n’osais pas rouler à vélo, de peur de me faire klaxonner, insulter et accessoirement tuer par les Parisiens trop pressés. Depuis, ils ont installé les Vélib et développé plusieurs pistes cyclables. Je parcours maintenant la ville à vélo. Joie!
Si vous osez le Vélib, je vous conseille de vous munir d’une carte des pistes cyclables à 3.5 Euros. Je croyais m’en sortir avec une carte pour Iphone hors réseau, mais en prenant un mauvais tournant dans un quartier inconnu, je me suis retrouvée complètement à l’ouest devant un tunnel impraticable à vélo. Pendant quelques secondes, j’ai pensé à Lady Di en me demandant si mes assurances couvraient le rapatriement de mon corps. Disons que ma première sortie en vélo, n’était franchement pas une réussite!
Vous devez aussi savoir que même si les pistes cyclables sont identifiées avec de gros signes verts sur le sol, vous trouverez de tout sur votre chemin que ce soit humain, animal ou motorisé. En plus des Parisiens qui ne respectent aucune règle, ajoutez à cela les touristes trop amoureux pour voir où ils posent les pieds et les pigeons qui volent particulièrement bas. Et si vous croisez un autre vélo, il y a des chances qu’il soit dans le mauvais sens : restez calme, ne vous obstinez surtout pas avec un Parisien, changez simplement de voie!
Que vous soyez à pied, en métro ou en vélo, voici quelques-uns de mes endroits favoris sur la Rive droite de Paris.
- La place des Vosges dans le Marais : je me suis mise en tête que Victor Hugo y vit encore.
- Une balade le long du canal Saint-Martin (10e-11e), parfaite en vélo
- La rue de la Roquette (11e) pour l’ambiance.
- Le cimetière du Père Lachaise : très calme, sauf autour de la tombe de Jim Morrison.
- La rue des Abbesses à Montmartre : en montant la rue Lepic, vous pouvez vous arrêter au café d’Amélie Poulain (Le café des deux moulins).
- La rue Belleville en montant vers le parc : arômes et accents de toute la planète.
C’est justement en montant Belleville que je suis tombée sur cette superbe ruelle d’artistes de rue (rue Dénoyez, sur votre droite en montant Belleville)
Vous pouvez voir l’album de photos en cours sur Flickr.