J’ai une roche au bord de la Rivière-du-Nord. On y entend le bruit assourdissant d’une chute. Cette roche a supporté un part de mes lourdeurs de l'adolescente à la femme. Ma roche ne bouge pas. C’est la rivière qui bouge à grand remous, elle n'est jamais tranquille.
J’ai aussi un horizon sur le bord du fleuve. Il m'a séduit un après-midi d'automne et il habite un espace dans ma tête depuis. Je l'ai retrouvé le week-end dernier. Je me suis assise sur la terrasse de l’auberge Grand Voile à kamouraska et j'ai fixé l’horizon. Bonjour Fleuve! Tu m'as manqué.
Le long du quai de Kamouraska, j'ai trouvé ce message au milieu des plaques gravées des noms de donateurs.
Et si je laissais un message? À qui? Sur quel quai? Est-ce que tout a été dit?
Je ne suis pas originaire du Bas du fleuve, je viens des Laurentides. J'aime marcher en ville, entourée de gens, chacun dans nos bulles, mais j’ai parfois besoin de retrouver mon horizon.
Je vous laisse sur cette superbe chanson de Marie-Pierre Arthur : Le vent m’appelle pour mon prénom
Je n'avais pas apporté mon appareil photo digne de ce nom, mais voici deux images potables de mon iPhone.
Je vous souhaite un très bel horizon!
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