Autant j’aime le crachin de la mélancolie, autant je déteste les trombes. Pourtant, ce sont elles qui libèrent le plus.
Tiens, je tombe sur le livre de Martin Page, « De la pluie« , charmante plaquette (il a aussi écrit « Comment je suis devenu stupide« ), un essai qui vante les mérites de cette eau de trop.
« La pluie est le mot de passe de ceux qui ont le goût pour une certaine suspension du monde. Dire que l’on aime la pluie, c’est affirmer une différence. »
Plus loin: « On apprend à aimer la pluie comme on apprend à aimer le vin: en grimaçant, pour se distinguer de ses pairs et au prix de l’évidence de ses goûts. Comme tout véritable amour, il exige invention, réflexion et une certaine expérience de la vie. »
Il pleuvait dans son regard et je n’ai pu que lui dire: « On va s’en remettre. » C’était une question, une affirmation, une supposition, un souhait. Il a répondu « Oui…« , comme on ouvre un parapluie, en sachant qu’il continuera à pleuvoir…
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