En lisant ce portrait du fondateur de Générations d’Idées, ce matin, je me redisais combien mon admiration pour Paul St-Pierre Plamondon était fondée, combien le Québec a besoin de jeunes comme lui pour repenser nos destinées chahotiques.
J’ai eu l’occasion de l’interviewer, et plus récemment, de l’écouter attentivement dans un colloque que j’animais sur le vieillissement. Paul St-Pierre Plamondon agissait à titre d’observateur, et je peux prédire (souhaiter?) que ce gars à la feuille de route impressionnante se retrouvera à la tête d’un parti politique un jour. Je serai la première à voter pour lui, à l’appuyer.
Et j’espère de tout coeur qu’il ne sera pas récupéré par les libéraux, le PQ ou Québec Solidaire. Plamondon est d’une classe à part. L’ego se place derrière les idéaux. Et il a l’intelligence nécessaire pour éviter le piège du pouvoir qui grise, des tribunes qui dénaturent, du succès qui enfle la tête et éloigne de la réalité.
Il lui manque encore les moyens d’arriver à matérialiser ses ambitions. Le financement des partis, ça vous dit quelque chose? Paul St-Pierre Plamondon ne passe pas ses fins de semaine à Sagard. En fait, il ne connaît même pas la notion de fin de semaine. Trop occupé.
Toute une génération est en train de s’éveiller après des années (des décennies?) d’apathie. Je ne suis pas de celles qui prônent la violence -le son des casseroles m’agresse les tympans même si l’idée pacifiste me plaît-, ni la désobéissance civile. Et Paul St-Pierre Plamondon résume parfaitement l’idée que je me fais du mouvement actuel. Pourquoi respecter la loi si même la classe politique fait tout pour la détourner à nos frais?
Une nouvelle génération prend la parole, prend la rue, prend le poêlon par la queue. Le mouvement est désordonné, mais la fougue, la ferveur, l’élan, sont à conserver. Ils ont tout à apprendre et nous avons tout à gagner à les encourager à se mobiliser. Surtout pour se rallier derrière un des leurs et aller voter.
Paul St-Pierre Plamondon, avocat (à gauche), lors de la manifestation des juristes et notaires contre la loi 78. Photo: Jacques Nadeau- Le Devoir