Femme de rêve

Cette femme qui aime trop

Pauline Marois s’accroche à son parti, à son rêve, à son ego. Jusqu’où peut-on rester trop longtemps?

Ça ressemble à une relation dysfonctionnelle. Pauline s’accroche à son parti comme à un homme qui ne l’aime plus, préférant investir des sommes folles dans son « lifting », menaçant, faisant du chantage, refusant les alliances, ne voulant pas entendre raison. Il ne l’aime plus, il la trompe, mais elle veut encore être sa reine.

Comme l’a si bien écrit le chroniqueur Michel David hier, elle finira par partir. C’est forcé. Mais ce serait bien qu’elle comprenne sans que son caucus soit obligé de lui faire le coup des valises sur le pas de la porte. Si sa seule motivation est de devenir la première femme première ministre du Québec, son ego est dans le chemin et l’aveugle.

Je l’ai déjà écrit ailleurs, comme bien d’autres, j’attends Gilles Duceppe. Cela changerait la donne du tout au tout. Pour l’instant, Jean Charest peut dormir sur ses deux oreilles tant que madame Marois multiplie les bassesses. Mais dès que Duceppe reprendra les rênes du Parti Québécois, nous aurons droit à une véritable bataille des chefs.

Pourquoi Duceppe? Je ne crois pas qu’il essuiera une seconde défaite. Il connaît bien la scène fédérale. Il a du charisme. Il connaît ses dossiers. Et il sait parler anglais. Un détail? Oh que non! À l’heure où même Montréal s’anglicise ou se louisianise (comme vous voudrez), il n’est pas seulement important de maîtriser cette langue, mais de connaître la mentalité et toutes les subtilités qui l’accompagnent. Ce à quoi madame Marois ne pourra jamais aspirer.

J’aurais aimé voter pour une femme, mais mon féminisme est assez éclairé pour voir que c’est encore un homme qui s’acquittera convenablement du boulot.

 P.S: De retour le 7 novembre, une pause s’impose.

 

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