Femme de rêve

Le bal des hypocrites

DSK 1, Banon 0.

Grosses journée pour l’écrivaine Tristane Banon. Alors que son livre, écrit en trois semaines, « Le bal des hypocrites », voyait le jour et relatait l’épisode DSK, le parquet parisien classait sa plainte de tentative de viol « sans suite ». Les délais de prescription pour agression sexuelle sont écoulés, elle devra se satisfaire des échos de son livre et récolter les droits d’auteur pour payer son avocat.

« Très explicitement, le parquet indique donc [que] Monsieur Dominique Strauss-Kahn aurait dû être jugé pour ce qu’il a commis. Il devra donc se satisfaire d’un statut “d’agresseur sexuel non jugé” », a dit son avocat.

Cette décision n’a rien de surprenant, surtout en France. DSK s’en sort sur toute la ligne. Et cette nouvelle est un bien funeste présage pour toutes les femmes tentées de s’en prendre à un supérieur. Si cet homme s’avère être une forte pointure politique ou publique, il faut être folle ou suicidaire pour aller de l’avant. Tristane Banon aurait peut-être dû demander conseil à Nathalie Simard sur la façon de procéder aux aveux.

Dans toute cette histoire, j’espère simplement que cette jeune femme se remettra à danser, malgré les hypocrites, malgré la musique qui sonne faux et les clips de Paris-Match qui font leurs choux gras de cette histoire de pervers pépère.

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