L'image de la couverture du dernier Time américain fait jaser. Et pour cause...
D'abord, le tabou incestueux mère-fils est plus fort que si c'était une petite fille qui était montée sur la chaise. Je le sais, j'ai allaité mon fils jusqu'à un an. Au départ, on mettait de la pression pour que j'allaite, mais après six mois, c'était toujours la même question qui revenait: "Quand arrêtes-tu?" Comme si c'était une corvée. Mais je sentais surtout que notre lien dérangeait.
J'ai connu des mères qui pratiquaient l'allaitement prolongé et étaient parfaitement à l'aise et naturelles dans ce rôle. D'autres qui étaient tellement névrosées dans cette forte symbiose qu'il était évident que l'enfant en portait déjà les séquelles.
Les mères sont toujours coincées entre les attentes, la pression sociale, le devoir, l'instinct et l'amour inconditionnel.
Au moins, la une du Time met en évidence un phénomène somme toute marginal, mais le tabou reste puissant et remonte à la nuit des temps. Une entrevue avec le docteur Bill Sears qui préconise cet attachement maternel extrême.
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