Et c’est aussi partir à la chasse au mari, en ces temps d’instabilité économique. Cette nouvelle m’a fait sourire ce matin. J’y songeais depuis un moment déjà. Dans quelle mesure la récession incitera les couples à verser de l’eau dans leur vin, voire à se marier, soit pour consolider ce qui est déjà, soit pour se rassurer. Quand les structures sociales chancellent, l’instinct nous pousse vers la salade de chou traditionnelle.
Chaque mois de mars, au Québec, des couples se séparent à cause des renouvellements de baux. Cette année, j’ai l’impression qu’on déménagera moins le 1er juillet. Ce n’est pas le moment de se racheter un écran plasma et un nouveau Jacuzzi extérieur. Les Québécois vont se serrer la ceinture et se remonter les bretelles du soutien-gorge en attendant que la vague passe. Comme leurs grands-parents ont fait avant eux. Et ils sont probablement encore mariés.
Il ne faut pas se le cacher, si Montréal compte 40% de gens qui vivent en solo (30% en région), c’est principalement parce que nous sommes une société riche et gâtée. Si la récession peut nous faire revoir nos valeurs « jetables après usage », grand bien nous fasse. Après tout, l’amour est d’abord un système de survie. Quant aux sentiments qui s’y greffent, « ça dépend des créatures » et des époques.