Ce w-e, lorsque les matelas ont été livrés, j’ai demandé à ce qu’on les laisse dehors pour les faire aérer. Les livreurs m’ont regardée sans poser de questions, trop heureux de ne pas avoir à grimper un escalier supplémentaire. Les matelas sont les seuls items que j’achète neufs (les punaises, en hausse paraît-il). Par contre, si t’as pas les punaises ni les mites, tu as les produits toxiques pour conserver au matelas toute sa « fraîcheur » et éloigner les parasites. Voilà pourquoi je laisse aérer plusieurs heures dehors. Utile ou pas, je n’en sais trop rien. L’effet placebo, j’y crois.
Mais quand je lis ceci, je me dis que plus j’en éliminerai autour de moi, mieux je me porterai.
Le fiancé a déposé un rapport pas du tout sexy la semaine dernière sur mon bureau: Le coût économique du cancer au Québec en 2008. Oulala, pas sexy et pas encourageant non plus. 30% d’augmentation des cas de cancer entre 1998 et 2008, soit en dix ans. Et 23% d’augmentation de la mortalité liée à ces cancers. Vous me direz, les gens vieillissent, c’est normal. Oui, mais les DJ Champion de ce monde ne sont pas l’exception, malheureusement.
Quant aux coûts économiques: fa-ra-mi-neux. Coûts directs, soins et médicament: un demi-milliard par an.
Si on tient compte des coûts indirects, perte de production, baisse du taux d’emploi, dépenses supplémentaires des familles, coûts pour les aidants naturels et coûts liés aux décès prématurés, on grimpe la facture à 3,5 milliards!
Si vous êtes comme moi, les chiffres vous laissent de glace. Quant aux statistiques, « c’est pas moi, c’est l’autre » jusqu’à ce que l’autre, ce soit vous. Par contre, quand on sait qu’une personne sur deux aura le cancer, on peut commencer à se demander « quand » et « quoi » et non pas « si » et « pourquoi moi? ».
Moi, j’ai déjà eu mon cancer, je bois du thé vert, je n’abuse pas (trop) du rosé, je fais de l’exercice, je mange peu de viande ( la plupart du temps bio), je cuisine comme le Dr Béliveau et je suis à la veille de me commander une auréole à la boutique de l’oratoire Saint-Joseph.
Mais qu’en est-il de l’air que je respire, de l’eau que je bois, des matelas sur lesquels je dors, des vêtements que je porte, de la peinture sur les murs et du mascara que j’utilise. Notre vie ne peut pas être totalement asceptisée et nous avons toujours fait confiance aux autorités en place pour s’occuper de notre santé et celle de la planète.
Aujourd’hui, nous admirons les résultats. Pas tous coupables, mais tous responsables…
ps: pour des raisons de logistique Web interne, j’ai modifié le titre original avec clin d’oeil humoristique à Desproges (Moi, j’ai pas de cancer, j’en n’aurai jamais, je suis contre). J’ai eu le cancer et j’étais contre aussi.