Il paraît qu’on récolte ce que l’on sème. Parfois c’est le vent qui récolte la tempête, parfois une minuscule graine noire qui se transforme en longue tige orange avec une fanne verte tout au bout. Lorsque j’étais petite, je les déterrais du jardin de ma mère pour les donner à manger à mon cheval, à peine débarrassées de leur terre. Cette fin de semaine, le chef Julien Letellier m’a fait cadeau de carottes de son jardin (en échange d’un pot de confitures d’abricots, faut dire!). Voici la recette de mon amie Anne Dandurand. Je me promets de l’essayer ce soir. Réinventer la purée de carottes, faut le faire!
Purée de carottes émoustillées La purée de carottes n’évoque rien de bien séduisant : au mieux, bouffe de pensionnat, au pire, pâtée pour les édenté/es de début et de fin de vie… Jazzons tout cela! Taillez en gros doigts vos carottes et vos pommes de terre, dans une proportion 2/3, 1/3, et immergez-les dans une casserole d’eau froide non salée. Portez à ébullition, cuire 10 minutes, ou jusqu’à ce que la pointe d’un couteau entre sans peine dans la patate, mais rencontre un peu de résistance dans la carotte. Égouttez et remettez vos racines dans la casserole, sur feu doux. Ajoutez la valeur d’un œuf (petit, moyen ou large, à votre discrétion) de beurre et écrasez le tout au pile-patates, mais pas trop, pour garder différentes textures. Salez, poivrez, ajoutez une pincée de cayenne, et râpez sans retenue de la noix de muscade. Mêlez bien, goûtez, et rectifiez au besoin. C’est le moment d’émoustiller le tout: pour deux portions, ajoutez une cuillerée à thé de vinaigre balsamique, mélangez vivement et servez! Cette purée vous enthousiasmera!