J'ai adoré son livre, Éloge de la lenteur, puis Manifeste pour une enfance heureuse. Ce matin, ses propositions pour une fête des mères heureuse m'ont également beaucoup rejointe.
Et comme moi, la journaliste Silvia Galipeau semble avoir choisi la route de la déliquance. La dernière fois que j'ai assisté à un match de hockey ligue moustique, j'en suis ressortie ébranlée. Seule sur mon banc, grelottante, j'avais envie de pleurer. J'ai dû me déplacer à l'autre bout de l'arèna pour avoir la paix. Un père s'égosillait derrière moi comme si sa lignée était en jeu, son sang, sa race, son honneur et son orgueil viril, sans compter ce qu'il allait raconter au bureau le lendemain. "T'aurais dû voir mon fils hier à son match...y'é vite sur ses patins!" (sous-entendu, les chiens font pas des chats, le fruit n'est pas tombé loin de l'arbre et bon sang ne saurait mentir). Fuck, lâchez-leur le puck. Les parents sont malades, ça se voit à l'oeil nu. Ne savent plus où se jeter pour étaler leur fierté, s'enfargent dans leur ego au nom des sacrifices qu'ils font et que personne ne leur a demandé de faire, d'ailleurs.
Avoir une vie, sa propre vie, c'est aussi lâcher prise sur les enfants et leur montrer qu'ils peuvent parfaitement se débrouiller sans nous. Et tout ce qu'ils accomplissent de merveilleux n'a souvent rien à voir avec nous. Mais il est évidemment plus édifiant de penser que personne ne peut nous remplacer.
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