Échangisme

Au coeur du village de Mansonville, en Estrie, il est une maison pas comme les autres, à la fois lieu d'échange, "sous-sol d'église", centre communautaire, salon de thé, café Internet, musée, friperie. Vous y trouvez toujours de vieilles Anglaises qui font du bénévolat, vendent leurs tartes au citron et leurs muffins maison, vous servent une soupe, un café ou un croque-monsieur, vous informent des derniers potins du village.

La plupart des gens de la région arrêtent ici pour déposer leurs objets sur la galerie. Le principe est simple: vous donnez, ils revendent pas cher et la maison Reilly (Reilly House) est entretenue avec les profits. À but non lucratif, cette association culturelle fonctionne depuis la fin des années '70 et tout le monde y trouve son compte.

J'y ai déposé un nombre incalculable d'objets et j'ai acheté cet été une cafetière perco chromée (4$) qui fait un meilleur café que bien des machines espresso chics. J'y ai trouvé une chaise haute en bois pour un bébé en visite chez nous, un plateau pour rester malade au lit et se faire servir le p'tit dej, des assiettes, des verres, des costumes d'Halloween. Et les prix, sont dérisoires.

L'atmosphère de la maison est unique, bien sûr, indéfinissable, "homey" comme dans "Home sweet home". À l'arrière du café Internet, un musée sur les origines de la région a été inauguré cet été et je dois dire que j'ai été impressionnée et intéressée par la recherche historique. Peut-être qu'un jour, le dernier objet que j'ai laissé à la porte s'y trouvera...

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Ou peut-être ornera-t-elle les murs de la maison?

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"Why do you give it away?", m'ont demandé les vieilles dames bénévoles qui m'ont assurée qu'elle trouverait preneur (neuse). "Too much competition...", ai-je répondu.