On peut s’inventer toutes les expressions qu’on voudra. On peut lui prêter toutes les intentions qu’on voudra. Mais je ne doute pas de la sincérité de Tristane Banon. Ni de sa force. Car il en faut pour livrer sa vie en pâture sur la place publique ainsi. Nous avons devant nous la nouvelle Marianne de la République française devant le roi (nu?).
À écouter pour tous ceux que cette affaire consterne, cette entrevue limpide accordée à Yves Calvi sur RTL par la jeune romancière qui poursuit son combat et confrontera DSK, jeudi de cette semaine, devant les policiers à Paris. DSK rentrera du Maroc pour aller lui dire droit dans les yeux (ce qu’elle souhaite), que « ce sont des faits imaginaires ».
Si Tristane Banon voulait attirer la lumière, je ne crois pas qu’elle irait si loin. Et je comprends tout à fait la peur des autres femmes (victimes des ardeurs déeskiennes) de s’afficher devant les médias.
Être déshabillée de force par un pervers pépère, c’est dégoûtant. Mais l’être par une bande de chacals de la cote d’écoute qui ne veulent que vous imaginer nue, c’est totalement dégradant, avilissant.
Se prêter à l’exercice, soit, mais il faut avoir un besoin vital de rétablir les faits et réclamer la vérité pour justifier l’effeuillage auquel ne manquera pas de nous convier l’exercice juridique. Tristane Banon risque de devenir un exemple à suivre pour d’autres.
La dernière phrase de cette entrevue fait sourire: « Il ne vit pas avec moi, vous savez… » Façon de dire, il y en a une qui est plus à plaindre encore.