Générale

Jurons en Église

Bon, il m’arrive d’en lâcher un ou deux. Parfois, un chapelet mais c’est plus rare. Il faut vraiment que je fulmine d’indignation ou que le SPM me galvanise. Mais mettons que je ne déteste pas ponctuer. De là à invoquer la cour du roi Pétaud, je n’irais pas jusque-là. Chacun son style.

J’essaie de ne pas me déboîter le mâche-patate devant les enfants. Hon, c’est pas beau une maman qui sacre (vous pensiez que je parlais flatulences?). Une maman qui ronfle non plus. Ça m’arrive aussi, paraît-il, (il faut cultiver la foi, même la mauvaise) et je n’en crois pas un mot. Ça peut arriver lorsque j’abuse du rosé. Les jurons aussi, remarquez. Partez-moi sur un sujet bouillant et hop, je deviens très rosée.

Je causais justement avec elle, ce matin. Ne vous privez surtout pas, elle sacre un peu dans cette émission radiophonique à laquelle elle participait samedi dernier avec le réalisateur Robin Aubert (qui ne se gêne pas pour sacrer non plus et « qui baise en poète »), à la table d’à-côté. Une émission à la fois touchante et très complice (plutôt sexe aussi…). Malgré les sacres et un « décâlisse » en choeur. Et elle en rit encore: « Je suis une dame indigne. Et je m’indigne. C’est le privilège de l’âge! » You bet! « Je parle mal et je parle encore plus mal quand je suis exaltée! »

Louise m’a confié qu’elle avait même juré dans une église dernièrement. Et pas n’importe laquelle, celle du père Lacroix. Elle a prononcé le mot « crisse » (comme dans une crisse de job) devant l’assemblée qui buvait ses paroles comme du vin de messe. Des funérailles, en plus.

Louise a demandé au père Lacroix si ça l’avait fait défriser. Pensez. « C’est le plus bel endroit pour sacrer; c’est sa maison ici!« , a répondu celui qui a déjà écrit sur ce sujet à la fois coloré et folklorique.

Quant à Louise, elle trouve les jurons poétiques, beaux, vivants. « Dans chaque pays où je vais, je m’intéresse aux jurons! »

Je dois dire que tout dépend de quelle bouche ils sortent. Hier soir, en voulant présenter « Le gros cave » à mon mari pas du tout branché humoristes québécois, nous avons eu droit à un « tabarnak » et un « câlisse » en moins de deux minutes. Le personnage exsude la grossièreté. Le sacre s’en trouve affecté.

Si vous désirez en apprendre davantage sur les blasphèmes, je vous recommande « Tabarnak, l’expo qui jure » du Musée des Religions du monde de Nicolet et qui porte sur les jurons cette année. Une **?)&(_!@+)&)*%*? de bonne idée.

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