Tiens, je lisais deux de mes blogueuses préférées ce matin et je me disais, ouais, on dirait un monde d’ados qui suivent la « gang ». L’Homme est bien mouton finalement. Toute sa vie. Y’a que dans ses rêves (et encore!) qu’il fait à sa tête.
Moi, c’est dans mes rêves que je me trouve bien conventionnelle. Tiens, cette nuit, j’ai rêvé que la sexosophe Jocelyne Robert m’invitait au triolisme avec son chum. Et je demandais la permission à mon mari tout neuf avant de refuser (bien sûr!). Dieu que je me déprime. Même mon inconscient n’est pas (plus?) capable de s’envoyer en l’air sans permission patriarcale. Faut le faire.
N’empêche, je me suis évitée une chicane de ménage, j’en suis certaine. Et Jocelyne a beau être « canon comme un camion », je vais continuer à fantasmer en secret sur la plus belle sexa de la confrérie des sexosophes.
Pour en revenir au conformisme, il s’infiltre également sur le Plateau. Lisez Marie-Claude Ducas à ce sujet sur le quartier le plus in en Amérique du Nord après Soho (NY) ou Fremont (Seattle). On ne peut plus résider sur le Plateau sans avoir des poules, rouler à Bixi, connaître l’adresse perso d’Amir Khadir et envoyer ses enfants dans une école alternative. Bien contente de ne plus y vivre.
J’ai aimé profondément le Plateau d’il y a 25 ans parce qu’on y partageait toutes sortes de valeurs, que les Portugais accrochaient leurs canaris en cage dehors sur leur balcon et rentraient des caisses de raisins par la cave à l’automne, pour fabriquer leur vin. J’ai aimé ce quartier parce qu’on s’y sentait libres d’être qui on était. Maintenant, on est forcé de le devenir.
J’aime encore mieux rêver…