Demain, j’animerai un échange avec des écrivains (Marie-Renée Lavoie, Rachel Leclerc et le père Lacroix) aux Correspondances d’Eastman. En fait, tout cela n’est qu’un vaste prétexte pour faire dormir le père Lacroix dans mon lit de jeune fille, dans la chambre d’invités. Un lit en fer blanc garni de pommeaux en cuivre. Un lit trois quarts, comme on les faisait autrefois. Ne manque que le matelas en plumes et le bonnet de nuit. J’ai mis un livre sur les pin-ups dans le tiroir de la table de nuit au lieu d’une Bible. Ça le changera un peu.
Pour tous ceux qui rêvent d’écrire un livre et d’être invités aux Correspondances un jour, voici une façon habile de se motiver. Une couverture et un titre. Je l’ai essayé plusieurs fois et ce générateur de titres est tout à fait « marketing ». « Cantique des Fantasmes », « L’amant des pieuvres », « La cité des hallucinés », « L’amant des intouchables » (décidément, il a un faible pour l’amant), « La niche d’une jeune fille », voilà de quoi vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Et si vous manquez de mots, un générateur de pseudo-mots qui n’est pas sans me rappeler les délicieux dicos des tracas, Le Baleinié. Un délice d’imagination, tout du long.
Un exemple au hasard? Moinge (mou-in-j’) n.f. Silence obstiné. ex: moinge du conducteur de bus, stoppé au feu rouge juste après l’arrêt, à qui l’on demande d’ouvrir la porte.
Un autre? Touhamem (!) (tou-a-mème) n.f. réplique imparable qui ne vous vient que quand l’ennemi est déjà loin.
Bon, allez, je vous tarabispoire le biscoutier en traquebouillant mon coussir.