Sous la pleine lune du 31 décembre à 23h45, sur le sentier de neige dans la vallée, j’ai murmuré : « Tu te rappelles de cette maison…? » Il savait laquelle, « ne m’en parle pas! ».
Le 1er janvier, nous l’achetions. Malgré la joie de se voir renaître, j’essayais de taire mes appréhensions les plus sourdes. Lui aussi, je le sais. Et si…et si… chut, chut, chut.
Le 1er janvier, elle ne faisait plus de projets, elle mourait. Une crisse de chute. Cette fille m’a toujours émue, remuée, secouée.
On meurt tous les jours un peu mais ceux qui nous devancent sont là pour nous rappeler que le couperet peut tomber sur n’importe qui, n’importe quand, même à 37 ans.
Une larme gelée pour Lhasa, pour son avenir qui ressemblera à une voix. J’en parle au fiancé, mais je crois que nous devrions baptiser notre maison Lhasa comme une casa avec des ailes.