Hier soir, je n’aurais raté pour rien au monde la prestation de notre PM à TLMP (langage d’initié qui se traduit par premier ministre à Tout le Monde en Parle, pour les expats).
C’était à prévoir, malgré la tension perceptible dans la mâchoire, il a adopté la position du « papa a raison » : ce que je fais, c’est pour votre bien et même si vous ne comprenez pas aujourd’hui, vous me remercierez un jour. C’est mon rôle de père de vous élever et ceux qui seront sages auront un cadeau en dessous du sapin.
Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses. Partout où j’ai débarqué hier, chez les voisins et chez les amis, l’esprit de Noël battait son plein, le sapin déjà planté dans le décor, les caisses de boules sorties, les lutins de sept ans sautillant partout, plus surexcités qu’une boîte de cannes à sucre, des airs de Noël jazzy pour rythmer le tout.
Chez nous, la maison en pain d’épices (un kit acheté chez Métro, 10$), décorée par les enfants et grignotée par le chat, nous fait rêver. Les tourtières sont déjà au congélateur, celles de ma grand-mère et celle de l’amie de Di Stasio (premier livre), au canard, dinde et canneberge. Je n’ai pas encore préparé mon caramel à la fleur de sel ni mes biscuits à la crème de marrons, mais ça se fera cette semaine, entre une ponce sans alcool au citron et une cure nettoyante à l’artichaut, boldo et radis noir.
Malgré le foie qui proteste, je rêve chaque jour devant le calendrier de l’avent de Ricardo. C’est encore meilleur que d’y goûter. Voilà ce que c’est de ne plus croire au père Noël.