Je suis une fana du quotidien. D’ailleurs, je refuse beaucoup de boulots (parfois même, payants) parce que le quotidien remporte ma faveur, ma préférence à moi. Entre un livre à écrire et des confitures à écumer, je choisis les secondes. Entre astiquer mes planchers et vendre les photos de mon mariage à La Semaine, ben voilà…je préfère me mettre à quatre pattes pour mes planchers. Je suis une femme d’intérieur, comme dit souvent mon ami le père Lacroix. Et pour moi, pas de vie équilibrée qui tienne si mon intérieur n’est pas harmonieux.
Lorsque l’instigatrice de z.a.q. m’a demandé de répondre au questionnaire de son second numéro (à paraître en décembre), je ne savais même pas que z.a.q était l’acronyme pour « zone d’aménagement du quotidien ». J’ai aimé l’intelligence des questions, j’ai dit « oui », sans trop réfléchir- j’étais en vacances- et pour donner un coup de pouce à un projet à la fois intello et terre-à-terre. J’ai eu beaucoup de plaisir à répondre à ses questions.
La fille en arrière de cette revue-livre sans publicités (13$ en librairie indépendante), Alexandra Schilte, vient du milieu communautaire, une « nobody » allumée. Le premier numéro de ce trimestriel porte sur la nourriture, sujet qui a remplacé le sexe pour vendre. Et ma foi, on explore des facettes plutôt différentes du sujet. Non, il n’y a pas de recettes, mais des textes sur le « manger du spectacle », une compétition de carottes avec Laure Waridel (L’envers de l’assiette) qui nous parle de sa carotte gagnante, un article sur les attrapeurs de poulets qui donne froid dans le dos, des mots délectables, des citations qui ne le sont pas moins. Bref, de quoi nourrir l’esprit sans prendre un gramme.
Je souhaite longue vie à z.a.q. Pour vous abonner, c’est ici.