Ce matin, j’ai reçu une lettre peu banale, une critique de notre société par un homme qui parcourt les chemins de traverse depuis trois ans. Fondateur de la boîte à chansons « Les deux Pierrots » (dans le Vieux Montréal), Pierrot Rochette poursuit sa route après avoir tout donné, jusqu’à son dernier rond: « Je voulais voir: c’est tu vrai que l’univers s’occupe de toi, qu’il t’abandonne pas? »
Il n’a pas d’heure, pas de montre, son bureau est dans son étui à guitare et il vit avec pour seul guide, sa liberté.
Deux jeunes cinéastes issues du module de journalisme à l’UQAM, Véronique Leduc et Geneviève Vézina-Montplaisir, se sont intéressées à lui, le suivant dans sa démarche poétique et politique depuis deux ans et demi. Le documentaire de 45 minutes sera présenté les 4-5 et 7 décembre à Montréal (blogue des cinéastes). « Mon ami Pierrot, Le dernier homme libre » sera suivi d’un petit spectacle intime et Pierrot répondra aux questions de l’auditoire.
L’extrait suivant devrait déjà vous séduire quant à la nature de ce personnage.
Cher Pierrot des grands chemins, mon banc de quêteux vous attend. Il a une longue tradition derrière lui, accueillant les quêteux de la Gaspésie depuis mes arrière-grands-parents. Vous êtes le bienvenu avec votre bâton et votre guitare. Et, non, le couchsurfing ne date pas d’aujourd’hui…