Générale

Les voix humaines

J’ai écouté leur disque de « chansons documentaires » en roulant toute seule dans la nuit, des chansons inédites d’Arianne Moffat (« Ça va ça vient », sur les travailleuses du sexe), de Mara Tremblay (les femmes battues), de Damien Robitaille (débrouissailleurs africains), de Jorane (maladie mentale), ou de Fred Fortin (autisme). J’ai aimé. C’est tout doux. Les chansons pourront être téléchargées gratuitement ici.

Le principe est simple: on jumelle un auteur-compositeur-interprète et une réalité sociale plutôt déstabilisante, du genre que personne ne veut voir. Et on demande à l’artiste de composer une chanson et de la livrer au bout de cette démarche composée de plusieurs rencontres avec le « milieu ». La série est réalisée par Anaïs Barbeau-Lavalette, le nom qui circule depuis un moment dans le milieu de la télé et du cinéma (Le ring). La dernière fois qu’on m’a approchée pour écrire un film, c’est avec elle qu’on songeait me jumeler. Finalement, je vais peut-être écrire une chanson…

Les voix humaines et les voies humaines, donc. J’ai visionné Ariane Moffatt et les travailleuses du sexe, tant les prostituées de chez Stella que les danseuses nues ou les masseuses érotiques. J’ai aimé les réflexions d’Ariane sur cet univers qui aspire à l’autonomie tout en souffrant de ses contradictions. Et la chanson qu’elle nous « livre » est beaucoup plus intense une fois qu’on a fait la démarche avec l’artiste. Disons qu’on mesure mieux l’emprise de l’inspiration.

À voir ce soir sur Artv à 19h. Moffatt lance le bal de cette série de dix épisodes. Une demi-heure, c’est court pour faire le tour d’un monde et lui jouer sa toune. J’en aurais pris davantage.

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