Générale

Leurs voeux (et les miens)

Leurs voeux me sont parvenus de toutes sortes de façons. Par courriels beaucoup. En direct aussi. Mes amis sont touchants. Souvent. Ça a commencé avec Clo à la messe des enfants, le 24 décembre, à la charmante église de Saint-Ferréol-Les-Neiges. Clo m’a fait un clin d’oeil en récitant le « Notre Père »: – Ne nous soumets pas à la tentation et délivre-nous du mâle….. amen!


Église de Saint-Ferréol-Les-Neiges

J’ai pouffé de rire comme une gamine. Surtout parce que ma chum Clo est d’une drôlerie. À la fois pieuse (elle est la seule Gaspésienne que je connaisse qui possède une église et un presbytère), supersticieuse comme une nonne espagnole (elle a allumé un lampion pour le salut de mon âme amoureuse au monastère de Montserrat en novembre dernier) et complètement païenne dans le sens festif du terme. Nous avons d’ailleurs décrété que « festif » était un des mots tendance pour 2008. Clo trouverait que c’est mal barré pour moi et le Notre Père. Pas plus tard que ce matin même à la première heure (oui, oui, j’en rajoute, je me dérouille les phalangines) j’étais sur leur site à ausculter les mecs. Je voudrais bien me dérouiller autre chose que les phalangines, d’ailleurs. Another story I guess.

Mon copain Denis rirait de moi. Il m’afflige de tous les surnoms. De la pure projection, à mon avis. Ça va de « vieille peau édentée » à « raclure de bidet ». C’est mon meilleur pote dans l’émisphère sud, je le ménage. Et ses voeux à lui étaient absolument suaves et brésiliens en ce début d’année:

Je vous souhaite de revoir le film d’Alexandre le Bienheureux avec Philippe Noiret, d’aller chez La Baie vous parfumer gratis avec les parfums les plus chers, d’aller chez Schwartz’ s manger un smoked meat bien gras sans vous sentir coupable, de lire les lettres d’amour de Fernando Pessoa, d’entendre Carlos Gardel chanter en Français “madame c’est um rendez-vous” sur You Tube, d’aller apprendre à méditer à Daram Sala avec les moines tibétains, de donner un ballon à un enfant pauvre, de faire l’amour en après-midi de semaine après vous être déclaré malade au travail, de vous étendre dans un hamac déguisé en père Noël et de vous balancer à l’aide d’une corde en chantant c’est la poulette grise qui pondu dans l’église, d’escalader la pyramide du grand jaguar à Tikal au Guatemala et de vous y mettre sur la tête en bas au sommet, de trouver la recette des concombres croustillants d’Émérencienne Beausoleil, d’aller vous faire tirer aux cartes, de découvrir les saints jumeaux Cosme e Damião venerés à Bahia, d’organiser um événement dans votre quartier juste pour faire plaisir à vos voisins, et de faire un jardin d’herbes pour aromatiser vos plats.

Je peux pas mieux dire, sinon que de vous souhaiter de sortir de votre zone de confort, ne serait-ce qu’une fois en 2008. En voici un qui l’a fait, sous mes yeux, le 31 décembre. Amir Khadir qui s’essaie au tango avec mon copain Johnny, le marin. Je vous laisse deviner qui était le tanguero et qui était la tanguera…


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