Chaque fois que je consulte les cartes de restos montréalais, je suis surprise de voir à quel point la carne et les protéines animales sont encore omniprésentes au menu. Les chefs ne semblent pas avoir évolué, si ce n'est pour nous condamner au risotto ou au plat de pâte traditionnel.
J'ai déjà soulevé la question ici. Mais je m'étonne de voir que de grands chefs ne soient pas plus sensibles à ce mouvement de société. J'étais végétarienne il y a 30 ans, en ai conservé quelques séquelles gustatives et je vis avec un tofuman. Nous ne sommes pas en religion mais nous apprécions l'inventivité et la créativité qui permettent à l'omnivore de paître, de brouter, de mâchouiller et de faire le plein sans faire le vide autour de lui d'un point de vue écologique.
En passant, si vous prenez l'avion, commandez un repas végé, vous mangerez "à peu près" bien. Même chose à l'hôpital. Moins nombreux, ces plateaux sont préparés avec un peu plus de minutie et de TLC (tender loving care).
J'ai découvert avec plaisir que quelques chefs tendent déjà dans cette direction, dont Jamie Oliver qui offre une foule de recettes végé sur son site (avec macaroni au fromage et risotto!).
Et j'ai déjà une commande pour le faux foie gras d'Éric Lechasseur, ce chef québécois établi en Californie, qui a officié aux fourneaux de Madonna. Alléchant et sans cruauté, sauf pour votre propre foie.
Merci à Ricardo de me l'avoir fait découvrir.
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