Le premier chapitre s'intitule "C'est ma vie". Du moins, ce l'était.
"On a tous déjà pensé se tuer. Au moins une fois, au moins une seconde, le temps d'une nuit d'insomnie ou sans arrêt, le temps de toute une vie. On s'est tous imaginé, une fois au moins, s'enfourner une arme à feu dans la bouche, fermer les yeux, décompter les secondes et tirer. On y a tous pensé, à s'expédier dans l'au-delà, ou à s'envoyer six pieds sous terre, ce qui revient au même, d'un coup de feu, bang. Ou encore à en finir sec dans le crac de la pendaison. La vie est parfois insupportable. C'est ainsi. Ça vient, ça prend à la gorge, et ça passe. Dans le meilleur des cas."
Vous pouvez lire la suite du roman de Nelly Arcan ici.
Elle s'appelle Antoinette Beauchamp, son oncle s'est suicidé lorsqu'elle avait quinze ans, son grand-père aussi, ça court dans la famille. Elle est paraplégique depuis deux ans après un suicide raté. Un roman sombre, quelle surprise.
Lorsque j'ai appris son suicide, celui de Nelly, j'ai tout de suite songé à son entourage. Combien la suivront d'ici trois ans? Ça ne court pas seulement dans les familles, ça s'attrape comme la grippe, d'un bisou sur la joue. Et il n'y a pas de vaccin disponible. Seulement des bouées auxquelles s'accrocher. Le savoir, c'est déjà être plus vigilant. Il me semble.
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