Générale

Pour l’amour de Dieu

L’amour se nourrit d’obstacles, c’est bien connu. Aussi, le dernier film de Micheline Lanctôt est un véritable film d’amour, qu’on ait connu les années 50 ou non, la religion, le chapelet, les « pisseuses » et le reste. Deux jeunes religieux freinés dans leurs ardeurs par l’amour de Dieu, c’est un sujet non seulement possible mais, dans ce cas-ci, une histoire vécue.

Je suis allée le voir avec le père Lacroix, la semaine dernière, notre sortie annuelle pour son anniversaire (le 96e, pour les curieux et notre huitième film ensemble).  Lui qui a bien connu ces années de noirceur religieuse, a retrouvé avec un demi-sourire toute l’époque. Et même si le film lui a plu (une partie a été tournée chez lui, les Dominicains de Saint-Albert, l’année dernière. Je lui ai même présenté madame Lanctôt, ayant mis les pieds par hasard sur le plateau de tournage), il y voyait des incohérences.

D’abord, la plus énorme, à son avis, concerne le secret de confession. Un secret confessé à un prêtre ne devrait pas traverser les murs du confessionnal. Ensuite…  » Les soeurs ne déplaçaient jamais autant d’air en marchant. Elles marchaient lentement, ne claquaient pas du talon et ne claquaient pas les portes non plus. C’est ce qui m’a dérangé le plus« , m’a-t-il confié à la sortie du cinéma. Le père Lacroix est l’un des critiques de cinéma les plus clairvoyants que je connaisse. Rien ne lui échappe.

De mon côté, j’ai pleuré comme une Madeleine à la fin, mais je constate que Lanctôt n’a pas su comment terminer son film. Dommage. Comme si elle n’avait pu soutenir l’émotion si forte de la finale.  À voir, malgré tout et sans réserve. Je l’ai conseillé à toutes mes « vieilles » chums depuis une semaine!

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