Ce matin, je lui ai dit: « C’est ton dernier bol de céréales de trois ans. Demain, tu auras quatre ans. »
« C’est quand demain maman? »
Oh la belle question! Demain, c’est dans un dodo, c’est un rêve qu’on entretient, c’est une résolution qu’on n’ose pas prendre tout de suite, une révolution qui se prépare, c’est de la procratination, manana por la manana, c’est l’espoir d’un revirement, c’est une chanson de Pierre Lapointe, Plaisirs Dénudés:
« En me disant, comme un pauvre imbécile: » Demain, je serai bien plus heureux demain »
Et je donne des noms au Soleil, à la lune En espérant que demain plaisirs dénudés,
Regards frissonnants reviendront pour m’habiter Pour alléger la lourdeur des jours à traîner »
Demain, c’est la promesse intérieure qu’on se fait d’être toujours un peu meilleur, de vivre en accord avec soi, même si l’univers ne comprend pas. Demain, c’est toi à ton apogée, comme tu te souhaiterais.
Merci à tous ceux qui participent à demain. Cette mémoire-là, du moins, est intacte.
Alban et son arrière-petit-fils, mon B.