Générale

Think big, stie

Pierre Falardeau était mon « voisin » à la campagne. On fréquentait la même quincaillerie.

Il était beaucoup moins bourru en personne que son personnage. Mais j’aimais les deux. Je l’ai connu sur la route de Dunkin puis à la TDLG où il était passé par-dessus le fait que j’étais une (sale) journaliste. Finalement, il s’était même excusé de propos qu’il avait tenus à mon sujet, comme un ti-cul qui se regarde le bout des soulierrs. Il aimait les bourgeoises (même s’il s’en défendait), surtout lorsqu’elles étaient intelligentes et drôles. Un homme du monde, m’a déjà dit une amie qui l’a bien connu.

Son bagou va me manquer. Sa façon d’appeler un chat un chat et de grimper dans les rideaux aussi. Il était profondément québécois et humain. Fuck. Si Elvis n’est pas mort, je ne sais pas si Elvis Gratton et son think big, stie, va lui survivre. Et le temps des bouffons, qui le dénoncera désormais?

Comme me l’a écrit Clo, fondatrice de la TDLG.: « Pendant qu’une jeune femme se donne la mort, lui, il se battait pour vivre« . Falardeau mordait dans la vie et n’était à la solde de personne. Mes condoléances à tous ceux qui le perdent comme ami et particulièrement à Manon, sa conjointe, et Jérémie, leur fils.

ps: l’excellent texte posthume de son ami Jean-François Nadeau, un collègue au Devoir.

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