Générale

To work the room

Je n’ai jamais été une mondaine malgré les apparences (sont-elles trompeuses). Je me débrouille quand j’ai à le faire, me mets sur mon 36, me parfume, enfile mon plus joli sourire et j’attaque.

J’oubliais l’armure, car il y a toujours des vacheries qui vous passent entre les deux oreilles, y restent quelques instants, remplacées immédiatement par un peu de « small talk », entrecoupé par les bouchées.

J’ai toujours admiré les « social animals », ces personnes capables de se déplacer dans une pièce bondée (to work the room), de serrer les bonnes mains, de placer le bon mot, de surfer en surface tout en distribuant les cartes professionnelles.

Pour ma part, cette semaine, j’ai failli trucider un lecteur, jésuite défroqué, qui avait eu le malheur de m’écrire des vacheries après un texte dans Le Devoir sur mon mariage en juin dernier. Du haut de sa vanité, il me prédisait un fabuleux divorce dans 4-5 ans et il a le front de venir se planter devant moi pour me féliciter. Non, mais! J’ai tourné les talons et entraîné mon mari tout neuf avec moi. Je me suis retenue pour ne pas créer un esclandre. Nous étions là pour célébrer le lancement d’un livre de référence sur le siècle dernier, pas pour laver notre linge sale en famille.

Plus intéressant que ce nabot, je me suis enfargée dans de vieilles connaissances, PKP, notamment, l’homme de l’heure. Vous lirez ça demain dans Le Devoir.

Le magazine L’Actualité consacre aussi à l’homme le plus redouté et le plus haï du Québec (c’est pas moi qui le dis), sa une qui sort en kiosque demain. Bref, la personne avec qui être vue (ou pas), ces temps-ci. Et chez les journalistes, une façon certaine de créer des débats endiablés. PKP ne laisse pas indifférent et comme toute personne avec du panache, il est à la fois complexe, charmant et détestable. Sa capacité à s’en foutre fait partie du respect qu’il impose autour de lui.

Et il est assez fascinant de voir comment on se précipite à sa rencontre dès qu’il pointe son nez dans un lancement. Ou comment on le fuit. Ou comment on le défie.

Après ce 5 à 7 fort divertissant, je me suis dit que l’assemblée humaine ressemblait à une confrérie de rats, certains plus futés que d’autres, certains plus rapides, certains plus agiles. Et parfois, un gros chat passe par là…

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