J’adore ces histoires de talents cachés, de gens ordinaires qui deviennent extraordinaires après leur mort (et avec un peu de chance, avant!).
C’est le cas de la photographe-nanny Vivian Maier, décédée en avril 2009 à 83 ans, dont le site web vient d’être créé depuis peu. On parle d’une Cartier-Bresson au féminin et d’une photographe de rue exceptionnelle, doublée d’un esprit libre. Son parcours est à la fois cinématographique (à quand le film avec Marion Cotillard?) et tout à fait banal quand on sait à quel point la réalité dépasse la fiction. Allez lire son histoire, celle des enfants qu’elle a élevés et qui l’ont sauvée de la pauvreté plus tard; c’est à la fois touchant et inspirant.
Un documentaire est en préparation. Mais dans tout cela, penser que son oeuvre (100 000 clichés) a été récupérée dans une maison d’encan de Chicago, sous forme de pellicules jamais développées, a de quoi faire frémir les patrimonieux comme moi.
J’insiste, c’est le film que j’attends avec impatience. Une Mary Poppins féministe de la seconde moitié du XXe siècle avec un « regard » et un instinct maternel, c’est du bonbon en noir et blanc comme en couleurs.