Générale

Une tite pilule

Le chifffre m’a fait bondir: 70%. C’est énorme pour un médicament qui connaît un tel succès depuis les années, quoi, 90? Quand on lit mieux l’article, on comprend que l’étude n’a pas duré assez longtemps, que ce chiffre ne s’applique qu’aux dépressions légères et que la relation d’aide (humain à humain) peut guérir, mieux qu’une pilule.

Je me souviens en avoir déjà pris durant deux mois dans les années 90. On prescrivait ça aux filles qui souffraient de SPM sévères. Finalement, on aurait dû me prescrire un bébé, c’est ce qui m’a guérie. Quant aux antidep en question, ils m’ont menée vers la dépression. Oui, oui, c’est fou hein? Des antidépresseurs peuvent vous faire tomber en dépression et même vous conduire au suicide. C’est un des effets secondaires mais les compagnies pharmaceutiques ne s’en vantent pas trop. Je prends ça très au sérieux le suicide, ça court dans la famille, comme la maladie mentale, d’ailleurs. On ne sait jamais quand on va basculer dans le vide…

Bref, moi qui suis plus granule que pilule (hypersensibilité aux médicaments), j’ai eu ma leçon. Mon mal de vivre, je le soigne en évitant les horaires surchargés, en nageant trois frois par semaine, en marchant dans la nature le plus souvent possible, en mangeant des aliments de qualité, en m’éloignant du bruit -y compris des réseaux sociaux qui me surstimulent- en fréquentant des gens qui m’apaisent et qui ne nourrissent pas les drames, m’amènent sur les chemins de sagesse.

Je conserve le numéro de ma psy pas trop loin, au cas où, pour les urgences nationales. Je n’en ai pas eu besoin en 2009. Pour 2010, j’ai décidé de me remettre au yoga, une méditation du corps, selon ma maman yogie.

Je sais, c’est radical comme remède, mais c’est le meilleur placebo pour moi (d’ailleurs, ce n’en est pas un puisque j’ai concocté la posologie moi-même). Et savez quoi? Y’a pas une cenne à faire avec mon « médicament ». Je viens de vous donner la recette. Mais ça prend du temps. Et le dernier paragraphe de l’article de ma collègue Pauline dit tout sur notre rapport au temps:

«Personne ne sera contre ça [d’autres approches], poursuit-il, sauf que des fois, les clients ne veulent pas suivre une psychothérapie. Ils trouvent qu’ils n’ont pas le temps de venir toutes les semaines pour rencontrer un thérapeute et que ça coûte trop cher. Ils préfèrent avoir un médicament qui sera couvert en partie par la RAMQ.»

L’inefficacité couverte par la RAMQ. Faudra m’expliquer.

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