Générale

Y’aura peu de monde à l’enterrement

Ce matin, nous irons la porter en terre. Hortense a fait son temps. 91 ans de temps et même un peu de temps supplémentaire puisqu’elle réclamait l’intervention du bon Dieu depuis l’âge de 83 ans. Après, elle s’est mise à oublier. Et le bon Dieu aussi.

Une autre leçon de vie à travers Hortense, ma belle-mère, que je n’aurai connue qu’au seuil de la  sortie, égarée et fragile. Malgré tout, je constate encore une fois combien on meurt seul(e)s. Même si y’a du monde à l’enterrement.

Je vous laisse avec Barbara et mes sympathies toutes spéciales à Denis, qui vient de perdre son papa…

« Ah, je voudrais, rien qu’un instant, Les voir, sur la dalle froide, Agenouillés et marmonnant. En avant pour la mascarade ! Ceux qui viennent et font semblant, Effeuillant d’une main distraite, Du bout du cœur, du bout des gants, Un chrysanthème, un « je regrette », Un peu, beaucoup, passionnément, Le jour de la dernière fête, Le jour de la dernière fête,

Le jour de mon dernier matin, Le jour où je me ferai belle, Le jour où « Salut les copains ! Je pars pour là-bas, on m’appelle. » J’irai cultiver mon jardin, J’irai voir fleurir mes roses De l’autre côté du chemin, De l’autre côté du chemin.

Ça fera du monde à l’enterrement Et finie, la douce habitude, Celle-là de passer mon temps A vivre dans la solitude. Je sens qu’au dernier rendez-vous, Non, non, je ne serai pas seulette. Qu’ils viennent et ce sera vivant, Le jour de mon enterrement. Qu’ils viennent et ce sera vivant, Le jour de mon enterrement. »

Y aura du monde, Barbara

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