Partager, c’est l’évidence pour moi. Immigrante choyée, à mon arrivée au Québec avec ma famille, j’ai tout reçu : meubles, vêtements, jouets, name it. En brun et orange, c’était les années 1970! Mais ça, c’est une autre histoire.
On a reçu l’appui de divers organismes, mais aussi de tout plein de gens comme Mme Durand, notre voisine à Québec où nous sommes arrivés. Elle nous avait offert une table de salle à manger que ma mère a toujours gardée. Un symbole fort qui me rappelle de ne pas oublier qu’on ne sait jamais quand on peut se retrouver dans le besoin. Ma mère voulait aussi qu’on apprenne à apprécier ce que l’on a. Ce n’était pas qu’une table. C’était aussi un lien, une amitié, une main tendue. Quarante ans plus tard, on échange encore via Facebook avec un des Goulet avec qui on jouait dans la ruelle qu’on partageait derrière chez nous, même si on ne s’est jamais revus.
Quels gestes de partage posons-nous? En posons-nous? C’était quand la dernière fois? Et pourquoi partager, donc?
Pour que le mot communauté prenne tout son sens. Parce que donner un peu de soi, de son temps, de son sourire, de ce qu’on a de neuf ou d’usagé, ça fait du bien. À celui qui reçoit, mais pas autant qu’à nous-même. Partager, c’est un antidote redoutable à l’éternelle insatisfaction qui nous guette dans un système où la propension à vouloir toujours plus est devenue normale.
Le thème du partage est peut-être galvaudé, voire éteignoir, n’empêche que si on pratiquait la chose dans un élan spontané, l’effet domino se prolongerait toute l’année.
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