
Bien voilà, nous y sommes, au seuil de l’été. Je compte le nombre d’années qui me restent (Cinq? Dix? Vingt? Trente? Quarante?) en nombre d’étés. Peut-être qu’Anne Sinclair a fait le même calcul au final. Dieu bénisse les étés qui nous restent. Ils nous ramènent à l’essence de la vie, la vie douce, la vie qui coule et s’enfuit.
L’été est une invitation en soi, vers soi. Alors, oui, j’accepte de me laisser couler.
« S’égarer, n’avoir rien à dire pour vraiment dire, emprunter la sente de ce qu’on ignore, s’y attarder au point de devenir anachronique, se tirer hors de son siècle avec armes et bagages pour l’apercevoir du dehors, patienter sur le quai, espérer de secrètes, d’intimes correspondances, laisser la grande masse des voyageurs attraper au vol l’actualité des trains, ne pas y monter, rester avec soi sûr de son ombre pour espérer un express de la lenteur qui puisse vous entraîner vers d’autres soleils, ces pays de vos distractions, idées éparses où vous vous tenez quand on vous demande: « à quoi penses-tu?« »
Éloge du démodé, Michel Chaillou
Et je vous souhaite un été de folles farandoles et de sages équipées.
Une éclipse et bientôt de retour. À dans septembre…