Hélène Bourgeois Leclerc : sa vie en 5 livres
Hélène Bourgeois Leclerc : sa vie en 5 livres
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Depuis Les Bougon, on la sait excellente dans la comédie (et les Bye bye). Mais cette lectrice compulsive et nouvelle maman est aussi tragédienne. Question de… Racine.
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Tremblement de mère (2013)
Je connais l’auteure, Diane Lavoie, costumière à Radio-Canada (Bye bye), mais ce n’est pas pour cette raison que ce livre m’accompagne depuis deux ans. Je suis particulièrement touchée par le sujet. C’est un récit, pas un roman, que j’ai trouvé, et trouve encore, dur, limite rébarbatif, mais en même temps important et nécessaire. Diane avait la mi-quarantaine quand elle a adopté – seule – une fillette de trois ans en Haïti. La petite est arrivée juste après le séisme. Une histoire personnelle sur un sujet très intime, pleine d’humanité et qui atteint l’universel.
Lire un extrait du livre
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Racine – Théâtre complet (1998) La Pochothèque
Un livre de chevet, de travail aussi. Si je l’ouvre, oubliez-moi pendant deux heures. Évidemment, pendant mes cours de théâtre, j’ai étudié et joué Racine, le plus grand dramaturge de tous les temps. Mais c’est mon père, un prof de français qui a
un amour sans bornes des mots, qui me l’a fait connaître. Si je devais choisir une pièce, ce serait Phèdre (créée en 1677). La tragédie racinienne est ce qu’il y a de plus pur dans les élans du cœur : « Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine. / De quoi m’ont profité mes inutiles soins ? / Tu me haïssais plus, je ne t’aimais pas moins… » C’est beau, beau, beau.
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Soigne ta chute (1991)
Je ne me souviens plus de quelle façon je suis tombée sur ce roman de Flora Balzano (Québécoise née en Algérie). Pierre Foglia a dit que c’était l’un des livres qu’il aurait voulu écrire. Il s’agit de nouvelles qui tournent autour de la relation mère-fille. Une ado qui parle du lien avec sa mère, une femme qui a des enfants, qui vit ici depuis longtemps mais se sent toujours étrangère… C’est cru, grinçant, drôle. J’ai été émue, bouleversée, j’en aurais pris davantage (le livre ne fait que 112 pages).
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Les malheurs de Sophie (1858)
J’avais sept ans, et c’est le premier livre que j’ai lu et relu. La Comtesse de Ségur n’a pas écrit un texte pour des enfants, ce n’est pas gnangnan. Cette Sophie, gamine espiègle et rebelle qui veut ressembler aux enfants de bonne famille, qui fait tout pour y arriver mais qui n’y réussit pas, c’était moi. Elle faisait plein de mauvais coups et avait toutes sortes d’idées. Je me trouvais grande fille de le lire. Je me sentais comprise, je percevais que j’avais un chez-moi ailleurs, même si j’étais bien avec mes parents qui m’aimaient, et que je n’étais pas Aurore ! [Hélène a joué la mère d’Aurore dans le remake du célèbre film.
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L’insoutenable légèreté de l’être (1984)
Je sais que les sœurs Boulay, dans le numéro de juin de Châtelaine, ont choisi le même Milan Kundera, mais je ne pouvais passer à côté. Je l’ai lu pendant ma première année à Montréal. À 18 ans, c’est sûr qu’on se reconnaît dans ce roman (même s’il se passe à Prague), qui décrit l’enchantement et le désenchantement amoureux vécus par quatre personnages, la recherche de qui on est à travers l’amour. Je ne l’ai jamais relu depuis, mais j’ai envie de le faire avec mes yeux d’aujourd’hui, 20 ans plus tard.
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