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Jonathan Franzen
L’auteur
Il y a neuf ans, il créait l’événement avec Les corrections, sacré « livre-phare » par la critique et couronné du National Book Award. L’écrivain revient avec un roman magistral que la toute-puissante Oprah (qu’il avait auparavant snobée) n’a pas hésité à qualifier de chef-d’œuvre.
Le livre
Freedom (à paraître en français à l’été 2011 chez Boréal). Saga familiale où l’on pénètre dans l’intimité d’un couple dont la parfaite image va peu à peu s’éroder. Ces personnages incarnent la conscience états-unienne avant et après le tragique 11 septembre 2001. Chacun va dérouler le fil de sa jeunesse qui éclaire ses contradictions et ses choix dans un pays qui a perdu sa boussole. Authentiquement américaine et profondément universelle, cette histoire touffue est racontée avec une virtuosité éblouissante.
PHOTOS: Presse Canadienne / AP / David Azia
Lionel Shriver
L’auteur
Le succès phénoménal du stupéfiant Il faut qu’on parle de Kevin, Prix Orange 2005, marque un tournant dans le parcours de la romancière américaine. On redécouvre ses ouvrages antérieurs, qui sont maintenant réédités et traduits en français, comme celui-ci, publié en version originale en 1997.
Le livre
Double faute (Belfond). « Le tennis, comme le mariage, c’était pour le meilleur et pour le pire. » Un couple peut-il sans heurts exercer le même métier? C’est un dilemme cruel que vivront Willy, début vingtaine, sportive de haut niveau, et Éric, jeune homme brillant qui, rapidement, s’impose comme un prodige de la raquette. Avec son refus absolu des compromis, Lionel Shriver pose l’irréconciliable équation entre passion amoureuse, vie commune et rivalité professionnelle. La guerre des sexes sans coupables. Que des blessés…
Marie Laberge
L’auteur
Doit-on encore la présenter? D’abord comédienne et dramaturge, elle publiait Juillet, son premier roman, il y a 21 ans. Depuis, chacun de ses livres – dont sa saga Le goût du bonheur – a été un rendez-vous incontournable avec un public fidèle, fasciné par son écriture fougueuse qui plonge dans l’existence mouvementée de personnages plus vrais que nature.
Le livre
Revenir de loin (Boréal). Une femme se réveille à la suite d’un coma de 18 jours et ne reconnaît rien. Peu à peu, des bribes de mémoire émergent, lui révélant un passé lourd et douloureux. Grâce à des poèmes qui l’ont toujours accompagnée, elle va péniblement recoller les morceaux et choisir de changer de cap. Émotions fortes garanties.
Tatiana de Rosnay
L’auteur
Retenez bien ce nom : c’est l’écrivaine française la plus lue à l’étranger, devant les Gavalda, Lévy, Musso et autres Barbery. Pas styliste des mots mais conteuse d’histoires, elle a enfin connu la consécration avec son succès Elle s’appelait Sarah, vendu à près de trois millions d’exemplaires et traduit en 35 langues. Ses sept romans précédents (Boomerang, Le voisin, etc.) ressortent un à un en éditions de poche. Son prochain est prévu pour mars 2011… si ses lecteurs lui laissent le temps d’écrire! – elle répond personnellement à tous ses admirateurs sur Facebook et dialogue avec eux sur Twitter.
Le livre
Elle s’appelait Sarah (Le livre de poche). Une fois lancée, on dévore les pages. Qu’est-il arrivé à Sarah, la « petite fille » juive victime de la rafle du Vélodrome d’hiver dans le Paris de juillet 1942 ? Soixante ans plus tard, Julia, une journaliste franco-américaine chargée de couvrir la commémoration de l’événement, découvre le destin tragique de cette enfant, qui a survécu. Et apprend que sa propre belle-famille aurait quelque chose à voir avec elle… Un film mettant en vedette Kristin Scott Thomas a été tiré du livre. Il prendra l’affiche au Québec en 2011.
PHOTOS: Presse Canadienne
Ken Follett
L’auteur
« Si vous n’êtes pas un lecteur, vous n’êtes pas un écrivain », dit-il. Ken Follett est l’un et l’autre. Amateur de littérature depuis l’enfance, car ses parents, des Gallois ultra-cathos, lui interdisaient la télé, il est aujourd’hui boulimique d’ouvrages politiques et historiques ainsi que romancier passionné de ces mêmes domaines – l’un des plus lus de la planète, avec 26 ouvrages à son actif et 100 millions d’exemplaires vendus à ce jour. Les grands responsables de ce succès phénoménal : sa « saga-cathédrale » Les piliers de la terre (lancé en 1989) et son immense respect pour l’histoire. Ses personnages la traversent, mais il ne prend aucune liberté avec elle : huit spécialistes vérifient chaque fois ses récits!
Le livre
Le siècle, tome 1 – La chute des géants (Robert Laffont). C’est le début d’une nouvelle et longue épopée britannique en trois volets (ce premier fait bien 1 000 pages et cinq kilos!) qui court sur tout le XXe siècle, avec ce qu’il a de plus sanglant et révolutionnaire. L’action se déroule sur fond de Première Guerre mondiale, de révolution bolchevique et de rapports de classes en pleine mutation. Sur le devant de la scène, on retrouve des syndicalistes, des domestiques, un roi anglais, un président américain, des comtes, des ministres, des voleurs… Mais aussi des femmes de tête, un conflit, des grèves et des amours trahies. On apprend et on se laisse surprendre.
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Joyce Carol Oates
L’auteur
Ses livres sont d’immenses fresques radiographiant les dérives de la société américaine. En 2008, l’écrivaine perd son mari, avec qui elle vivait en symbiose depuis 47 ans. L’année suivante, alors qu’elle ne s’y attend pas, elle retombe amoureuse et se remarie avec un psychologue. À 72 ans, toujours professeure de création littéraire, l’écrivaine n’a rien perdu de son sens de l’indignation, qui explose dans son 37e roman.
Le livre
Petite sœur, mon amour (Philippe Rey). Le récit s’inspire d’un événement sordide qui a choqué l’Amérique. À Noël en 1996, une fillette de six ans et demi a été découverte assassinée dans le sous-sol de la maison familiale au Colorado. À ce jour, le meurtre n’a pas été élucidé. Poussée par une mère avide de célébrité, la « minimiss » avait déjà remporté plusieurs concours de beauté. En se basant sur la réalité comme elle l’a fait dans Blonde, biographie fictive de Marilyn Monroe, Oates s’empare de cette terrible histoire et imagine un roman noir où elle dissèque de façon hallucinante le destin tragique de la victime, raconté par son frère aîné, soupçonné d’être le coupable du meurtre.