Les histoires que raconte Margaret Laurence, et dont Margaret Atwood est la digne héritière, n’ont pas vieilli. De son écriture puissante, elle recrée la petite ville de son enfance, dans un Manawaka fictif situé dans la nature ingrate et pourtant belle du Manitoba, et y fait vivre des femmes indomptables, comme Morag Gunn, l’héroïne des Devins. Considérée comme le plus autobiographique de ses livres, cette fresque magistrale met en scène une romancière de 47 ans vivant dans une ferme avec sa fille de 18 ans. Face à la rivière coulant « dans les deux sens », Morag tente d’écrire « son histoire personnelle et fictive » et navigue entre son enfance, ses amours, ses errances et les difficultés que rencontre une femme libre dans une société misogyne et puritaine.
| À lire également : Une maison dans les nuages. En 1950, Margaret Laurence a 24 ans et est l’épouse d’un ingénieur qu’elle suivra en Somalie, où le couple restera deux ans. En 1963, elle écrira ses souvenirs et dira combien ce séjour en Afrique l’aura marquée. Traduction Dominique Fortier |
Le cycle de Manawaka, Éditions Alto
