« Si on sort un livre en septembre, on a envie d’avoir un prix. Évidemment ! » me confiait l’écrivaine française l’automne dernier. Elle était passée au Salon du livre de Montréal présenter Nous étions faits pour être heureux, histoire d’un coup de foudre improbable et fatal.
J’avais aimé la rencontre avec cette femme à la voix douce et au discours précis. J’avais aimé son roman même s’il n’avait obtenu aucun prix. Le tout nouveau, le 11e, La nuit en vérité, possède la même intensité.
Cette fois, le couple est composé d’un enfant de 12 ans et de sa mère « encore dans les 20 ». Liouba est domestique dans un quartier cossu de Paris pour permettre à Enzo d’avoir accès à un collège prestigieux. Or, Enzo, garçon en « surpoids », fils de la bonne, sans père, souffre-douleur de ses camarades, va être lynché par ces garçons et filles avec une cruauté bestiale. Mais ni Liouba ni Enzo ne sont des victimes et, chacun à sa manière, ils vont réussir à « fuir ce truc atroce : les gens qui pensent à la place des autres ».
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Albin Michel, 320 pages
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