Le titre
Le livre du jeu du Tao
Les auteurs
Marc de Smedt, Patrice Van Eersel, Patrice Levallois et Sylvain Michelet
L’exergue
« Tu as dormi pendant des siècles innombrables. Ce matin, ne veux-tu point te réveiller? »
L’histoire
« Comment devenir le héros de sa propre légende? » Dite comme cela, cette phrase sonne quasi nunuche. Et pourtant, Le livre du jeu du Tao est un cadeau du ciel, un compagnon de route incontournable et un tuteur de vie qui, à travers les enseignements et les questions posées par Bouddha, Socrate, Lao-Tseu, Jésus et tous les autres grands questionneurs de l’Histoire, aide à se découvrir soi-même.
L’univers
Comme son nom l’indique, le livre du Tao est un jeu. Mais il est aussi possible de le découvrir en tant que lecteur… à condition de se prêter au jeu. Parce le jeu du Tao est divisé en quatre mondes (de la Terre, de l’Eau, du Feu et de l’Air), chacun étant gouverné par une question (Que cherches-tu? Quelles sont tes armes? Quelles sont tes peurs? Quel est ton engagement?). Le but du jeu est donc de répondre à chacune de ces questions. Et cela, à l’aide du Livre des Sagesses, qui est une sorte de dictionnaire dans lequel le lecteur/joueur peut s’inspirer des idées, conseils et autres pistes de réflexion des grands penseurs de l’humanité.
La voix
« Ne craignez pas d’être lent, craignez seulement d’être à l’arrêt. » Proverbe chinois (p. 209). Malgré l’incroyable somme d’information que l’on trouve à l’intérieur de cet ouvrage, il est d’une facilité de lecture étonnante. Même le Livre des Sagesses, qui fait référence à des pointures comme Descartes, Jung et Hugo, et à des sujets de réflexion comme les créatifs culturels, la crise de milieu de vie, la synchronicité et l’intelligence émotive, se lit avec bonheur.
Les premières phrases
« L’idée qui sous-tend le jeu du Tao repose sur une conviction : chaque être humain est porteur d’un projet, d’une aventure, d’une potentialité souvent bien plus grande que ce qu’il imagine. Cette potentialité, pour pouvoir s’actualiser et s’épanouir, doit s’inscrire dans une quête. La soif de vie doit prendre la forme d’une recherche concrète pour inscrire chaque légende individuelle dans le grand jeu collectif de l’humanité. Et, croyez-le ou non, ce grand jeu fonctionne selon la logique “gagnant-gagnant”. »
La raison de le lire
Parce que : « Si tu considères ta quête (de vie) comme légitime et dans l’ordre de tes possibilités, il ne te reste plus qu’à changer les conditions extérieures qui bloquent la réalisation de ton désir. »
En un mot
Affranchisseur.
Éditeur
Albin Michel TaoVillage, 367 pages, 2004.
Le titre
Le goût de vivre et cent autres propos
L’exergue
« À Monique Comte-Sponville, en souvenir de Pierre, son mari, mon père. »
L’histoire
À travers 101 propos écrits au fil des 20 et quelques dernières années, le plus souvent inspirés par l’actualité, le philosophe français propose à la fois une introduction à la philosophie et un livre de Sagesse. Parce que pour André Comte-Sponville : « La philosophie sert davantage dans les moments où tout va à peu près bien. Lorsque l’on se dit : “J’ai tout pour être heureux”, et qu’il nous faut bien constater que cela ne suffit pas pour l’être. »
L’univers
Les sujets de réflexion d’André Comte-Sponville sont vastes : les limites de la morale. La fin de l’histoire. Montaigne. La jalousie. La question juive. Le stoïcisme. La mode. La sagesse du vent. L’Alzheimer, et cetera. Tout comme ses interrogations : qu’est-ce qu’un salaud? Qu’est-ce que la vérité? Savoir ou croire? Le sens de la vie?
La voix
Grand penseur de notre époque, André Comte-Sponville pratique une philosophie éclairante à la portée de tous. Ce qui explique pourquoi il est omniprésent dans les médias français depuis un quart de siècle déjà. Il a le talent de résumer en quelques phrases ce que les anciens sages développaient sur plusieurs dizaines de pages.
Les premières phrases
« Le difficile avec la morale, c’est qu’on peut ni s’en passer ni s’en contenter. On ne peut s’en contenter, d’abord, parce qu’elle est essentiellement négative. Ne pas mentir, ne pas tuer, ne pas faire souffrir… La morale est faite d’interdits, lesquels, même s’ils s’expriment sous une forme affirmative (“respecte la vie d’autrui”), reviennent toujours à dire non. La morale suppose le désir du mal et s’y oppose. Respecter la vie d’autrui ne serait pas un devoir (ou ce devoir ne serait pas d’ordre moral) si le meurtre n’était possible et, parfois, tentant… À quoi la morale dit non, ou plutôt ce non est la morale même. Or, on ne peut pas toujours dire non. Ce serait sottise ou tristesse. Il s’agit plutôt de dire oui, au monde et à la vie, et c’est à quoi se ramène la sagesse. “Ne pas attraper le sida, me disait un ami, ce n’est pas un but suffisant dans l’existence!” Ne pas tuer non plus, ni ne pas mentir, ni ne pas voler, ni ne pas torturer… Aucun “ne pas” n’est suffisant, et c’est pourquoi la morale ne suffit pas. »
La raison de le lire
« Parce que la vraie question n’est pas de savoir quel est le sens de la vie; parce qu’elle n’a pas de sens, la vie, autre que celui d’aller vers la mort; mais de savoir si tu aimes la vie? Il faut aussi savoir que, pour aimer la vie, il faut développer en soi le goût de vivre. Et c’est à quoi sert la philosophie… »
En un mot
Sagace.
Éditeur
Grasset, 430 pages, 2011.
Le titre
La survie du couple
L’exergue
« Cet ouvrage est dédié à mes parents, Ralph Wallace Wright et Elizabeth (Joe) Wright, qui m’ont permis, dès ma tendre enfance, d’être témoin d’une merveilleuse relation; et à Hélène Poitras et à nos deux enfants, Michel et Sarah : ensemble nous avons construit une famille intime. »
Le thème
À l’aide d’histoires vécues et de questionnaires, ce livre cherche à aider les couples à évaluer leurs chances de survie. En huit étapes, il permet de mieux comprendre leur relation, en plus de les aider à en changer certains aspects. Sur le plan de la communication, par exemple, et la façon d’exprimer ses sentiments amoureux. Le livre aborde aussi l’intimité sexuelle, la résolution de conflits, l’art de négocier à l’amiable et la division équitable des tâches.
L’univers
À la différence de la plupart des bouquins sur le sujet : « Ce livre apporte des outils pour comprendre et changer les relations intimes, affirme John Wright. Parce que le jour où l’on cesse de revendiquer à l’intérieur de son couple, c’est le début de la fin. »
La voix
Didactique. John Wright enseigne depuis plus de 30 ans à l’Université de Montréal, où il est professeur au Département de psychologie. Il est aussi directeur du Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS) et spécialiste en matière de thérapie conjugale. Auteur de plusieurs titres, La survie du couple est son livre phare.
Les premières phrases (chapitre premier)
« Jacques et Denise, mariés depuis sept ans, se rendent compte qu’ils se parlent de moins en moins. Leurs conversations, le temps consacré aux jeux de l’amour et aux loisirs sont devenus de simples routines. Après trois ans de mariage, Robert doit admettre qu’il est incapable de retarder son éjaculation, et Catherine n’a pas ressenti d’orgasme depuis plus d’un an. Virginie et Léonard, parents de deux enfants adorables, n’ont plus assez de moments à se consacrer. Ils travaillent tous les deux à plein temps et ne trouvent jamais le temps de se divertir, jouer avec les enfants et se retrouver en tête à tête. Suzanne et Christian se querellent au moins une fois par jour, mais leurs affrontements ne règlent rien. (…) Paule, après un an de psychothérapie individuelle et six séances de consultation en couple, annonce à Michel qu’il doit choisir entre une relation exclusive avec elle ou le divorce. Tous ces couples se trouvent confrontés à des difficultés qui sont courantes à notre époque. (…) Chaque couple aurait pu tout laisser tomber et choisir la séparation ou le divorce. Mais ils préfèrent plutôt continuer à vivre ensemble même si, temporairement, ils ne baignent pas dans le bonheur. Tous ont choisi de participer à une de nos études ayant pour but d’évaluer et d’augmenter les chances de survie des couples… »
La raison de le lire
Pour que votre relation survive aux aléas du quotidien. Pour apprendre à vous exprimer. Pour vous défaire de vos conceptions erronées. Pour apprendre l’art du combat loyal. Pour retrouver l’amour.
En un mot
Réparatoire.
Éditeur
Les éditions Le Jour, 261 pages, 1999.
Le titre
Les quatre accords toltèques
L’exergue
« Au cercle du Feu ; à ceux qui nous ont précédés, à ceux qui sont présents, et à ceux qui doivent encore venir. »
Le thème
Les quatre accords toltèques se résument à des règles de vie. Dans l’ordre :
- que votre parole soit impeccable;
- quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle;
- ne faites pas de suppositions;
- faites toujours de votre mieux.
À priori bête comme un chou, ce code de bonne conduite n’est pas pour autant facile à mettre en application. Parce que si la voie de la liberté personnelle (comme l’indique le sous-titre du livre) est à la portée de tous, elle exige une grande rigueur et une bonne dose de vigilance.
L’univers
Élevé au Mexique par une mère guérisseuse et un grand-père sorcier (shaman), Don Miguel Ruiz a étudié la médecine avant de devenir chirurgien. Devant affronter la mort, au cours des années 70, il se tourne vers la maîtrise de la sagesse ancestrale des Amérindiens du Mexique. C’est cette connaissance des enseignements toltèques qu’il partage en des termes très simples. Parce que l’objectif de Don Miguel Ruiz n’est pas d’inonder ses lecteurs de formules philosophiques, mais plutôt de les aider à se libérer de leur conditionnement collectif basé sur la peur.
La voix
Traduit de l’anglais par un éditeur suisse romand, ce livre, constitué de courts chapitres, se lit beaucoup plus facilement que… la pratique quotidienne des accords toltèques.
Les premières phrases (du premier accord)
« Le premier accord toltèque est le plus important et le plus difficile à honorer. Il est si important qu’à lui seul, il vous permettra de transcender votre vie actuelle pour parvenir à ce niveau que j’appelle le paradis sur terre. Le premier accord est : que votre parole soit impeccable. Voilà qui a l’air très simple, mais, en réalité, c’est très, très puissant. (…) La parole n’est pas seulement un son ou un symbole écrit. C’est une force; elle représente votre capacité à vous exprimer et à communiquer, à penser et donc à créer les événements de votre vie. (…) La parole est votre outil le plus puissant en tant qu’être humain; c’est un instrument magique. (…) Votre parole est de la magie pure, et son mauvais usage est de la magie noire. »
La raison de le lire
Parce que ses quatre accords devraient constituer les fondements de notre vie en société. Parce que si nous faisons toujours de notre mieux pour nous assurer que notre parole reste impeccable, plus personne ne pourrait faire de quoi que ce soit une affaire personnelle sur la base d’invraisemblables suppositions.
En un mot
Bienfaisant.
Éditeur
Éditions Jouvence, 125 pages, édition française originale 1999.