Nous aider à mieux nous nourrir, sans souffrir : c’est le but des animatrices de Cuisine futée, parents pressés (Télé-Québec), une sympathique émission centrée sur les besoins des familles. « Je veux que mes recettes soient tellement bonnes que les gens oublient leur côté “santé” », dit Geneviève, la nutritionniste de ce duo qui y va de ses conseils dans la chronique « Alex et Gen » de Châtelaine. Pour ces mamans, aucun aliment n’est tabou. Pas même le chocolat, comme l’attestent les trucs, recettes et petits pas santé qu’elles nous proposent ici.
Selon elles, on devrait simplement prendre le temps de bien déguster les gâteries, comme tous les aliments d’ailleurs. « Savourer, c’est facile. Les papilles gustatives se trouvent dans la bouche, alors il faut que la nourriture y passe du temps ! » lance Alex. Quand on se régale davantage, l’envie de commettre des excès diminue. Geneviève recommande d’attribuer à tout ce que l’on goûte une note basée sur le plaisir. « Si la saveur d’un biscuit ne mérite que 5 points sur 10, on peut cesser de le manger. »
On devrait se nourrir seulement quand la faim se fait sentir : de cette façon, le corps n’a pas tendance à emmagasiner de surplus. C’est une évidence, mais on l’oublie facilement quand le stress, la fatigue ou l’ennui nous envahissent. « Si l’on ressent vraiment un creux, on mange. Autrement, c’est le moment idéal pour se lancer dans une autre activité, dit la nutritionniste. Prendre un bain, appeler une copine, planifier ses vacances… »
Plus que tout, les animatrices nous invitent à ne pas nous compliquer la vie et à cuisiner des mets simples, constitués d’ingrédients accessibles. Car c’est pendant la préparation des repas que s’incarne le mieux leur théorie des petits pas, basée sur un principe démontré : essayer de changer ses habitudes du tout au tout mène presque assurément à l’échec. On modifie donc son alimentation en faisant d’abord un pas, puis un autre, et ainsi de suite. « Le sentiment d’accomplissement que procure chaque petite réussite devient un moteur puissant », conclut Alexandra.
Alors, on y va ?
Petit pas no #1 : Ajouter des légumes au menu
- Trouver diverses façons de les apprêter : dans des sautés, grillés, sur une pizza, etc. Si on n’aime pas le brocoli cuit vapeur, on l’appréciera peut-être en potage ou en crudité.
- Pas de légumes dans une de nos recettes préférées ? En ajouter un. Du poivron dans une omelette, du concombre dans un sandwich, une carotte dans un smoothie…
- Au rayon des fruits et légumes, se demander : « Qu’est-ce que je peux essayer cette semaine ? »
- Adopter des recettes vide-frigo : les légumes qui poireautent feront une soupe ou un ragoût santé.
- Si les enfants résistent, ne pas en faire un drame. À table, discuter avec eux de leur journée, de leurs projets, de choses agréables. Ils ne croqueront peut-être pas de chou-fleur illico, mais l’atmosphère sera propice à ce qu’ils le fassent un jour.
- On s’assure aussi qu’ils ont faim à l’heure du repas : faute d’appétit, ils risquent d’être plus sélectifs.
Petit pas #2: Varier les sources de protéines (avec du poisson, des légumineuses, des œufs, du tofu…)
- Ajouter du tofu dans des préparations à base de viande, comme des boulettes.
- Toujours garder des conserves de légumineuses et de poisson à portée de main. Quand le temps manque, ces aliments présentent un double avantage : pas d’épicerie, pas de cuisson !
- Ne pas s’imposer de gros bols de légumineuses si on n’a pas l’habitude d’en manger. Ajouter plutôt des lentilles à la sauce à spaghetti ou un peu de haricots à une soupe ou à un plat de riz. (Congeler le reste de la conserve en portions, au besoin.)
- Sortir des sentiers battus. Qui a dit qu’on ne pouvait pas préparer des crêpes et des œufs pour le souper ?
- Si ce « petit pas » semble ardu, commencer par intégrer une seule source supplémentaire de protéines à son alimentation, le poisson par exemple. Et se donner un but facile à atteindre, même si ça signifie de mettre ce nouvel aliment à son menu une fois par mois seulement. (On prend le temps de dénicher de bonnes recettes !)
Petit pas #3: Dire oui aux desserts. Sans blague !
- D’abord, lever l’interdit. Si le dessert représente un mets défendu ou un trophée que l’on doit mériter, cela ne fait qu’attiser le désir à son égard. Le dessert fait partie du repas, point.
- S’assurer d’avoir plusieurs options à sa disposition : crème glacée, biscuits, fruits… Et pour favoriser une alimentation variée, s’efforcer de choisir chaque jour un dessert différent.
- « Habiller » les desserts santé. Par exemple, servir du yogourt grec dans une jolie coupe, arrosé d’un filet de miel et parsemé de morceaux d’amandes grillées.
- Enrichir ses desserts préférés – de fruits, de légumes, de légumineuses – et constater qu’ils sont toujours aussi bons.
Cliquez ici pour consulter les recettes proposées par Alex et Gen
Où trouver Alex et Gen:
En plus de leur émission hebdomadaire (le mercredi à 19 h à Télé-Québec), dont elles sont animatrices et productrices, ces filles futées causent popote familiale :
- dans leur livre Famille futée (Éditions La Semaine) ;
- dans Châtelaine, où elles signent la chronique « Alex et Gen » ;
- sur le web à alexetgen.com, cuisinefuteeparentspresses.telequebec.tv et facebook.com/cuisinefutee.