Est-ce à force de voir les personnages de Mad Men un verre à la main ? Le fait est que le whiskey américain, et plus précisément le bourbon (qui est un type de whiskey), attire de plus en plus d’amateurs d’alcools fins. C’est la boisson à déguster maintenant, et à servir à ses amis. D’ailleurs, toutes les occasions sont bonnes : soirée relax ou retour d’une journée au grand air.
Whisky, scotch, rye, bourbon ?
Le nom générique englobant les spiritueux de la famille est « whisky ». En Irlande et aux États-Unis, on ajoute un « e », ce qui donne « whiskey ». On boira donc un whisky canadien, mais un whiskey -irlandais... Qu’on parle d’une variante ou d’une autre, il s’agit d’une eau-de-vie de grains élevée en fût. Le nom du produit dépend du pays d’origine et des céréales utilisées (généralement un mélange). Le scotch vient d’Écosse, et de nulle part ailleurs. Le bourbon est produit aux États‑Unis, point. Le rye est soit du Canada, soit des États-Unis.
En principe, on pourrait produire du whisky avec n’importe quel grain, mais voici les trois céréales les plus souvent utilisées et – ce qui nous intéresse ! – les différents goûts qui s’y rattachent. L’orge maltée est employée pour les -spiritueux d’Écosse, d’Irlande et du Japon ; elle procure à l’alcool une saveur fumée, tourbée.
Le seigle (rye en anglais) est à la base des ryes canadiens et américains ; il leur donne leur fameux caractère épicé. Le maïs sert à la fabrication du bourbon ; il lui confère un arôme riche et sucré.
Conseils de dégustation
Pourquoi le bourbon ?
Le Kentucky est le berceau du bourbon. Cependant, l’alcool ne doit pas obligatoirement y être produit pour porter l’appellation : il peut être fabriqué n’importe où aux États-Unis (on fait d’ailleurs de très bons bourbons en plein cœur de Brooklyn !). Reste que 90 % de la production vient du Kentucky. Il n’y a pas si longtemps, cette industrie était à plat, enfermée dans une image vieillotte. Mais depuis une dizaine d’années, elle a le vent dans les voiles. Comment expliquer ce changement ? D’abord, par le virage qualité entrepris par certaines grosses distilleries du Kentucky. Puis, par l’assouplissement des lois, qui a permis l’émergence de microdistilleries dynamiques. Enfin, cette eau-de-vie a gagné la faveur des hip-sters, qui ont tendance à adopter tout ce qui est rural et authentique – à l’image des bourbons artisanaux – et qui ont une influence sur les modes.
En résumé
Quelques notions à retenir, et à partager avec les invités en même temps qu’un bon verre... Pour s’appeler bourbon, le whiskey doit être issu de céréales comprenant un minimum de 51 % de grains de maïs. Il doit avoir été élevé en barriques neuves au moins deux ans. Résultat : son goût est plus sucré, épicé et vanillé que son homologue le scotch (qui tend à être davantage fumé et iodé). Bonne dégustation !
Qui fait du whisky ?
Les principaux pays producteurs sont l’Écosse et l’Irlande, qui s’en disputent les origines. Le Japon, un nouveau venu qui a tout appris du savoir-faire écossais, produit des whiskys très semblables aux scotchs. Le Canada, depuis toujours un producteur respecté, compte aujourd’hui très peu de distilleries, et elles sont principalement aux mains de grandes entreprises. Enfin, notre voisin du Sud, acteur très important, connu depuis longtemps pour ses bourbons et son Jack Daniel’s, est aujourd’hui le pays le plus avant-gardiste dans ce domaine.
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