Photo : Bernard Brault

Photo : Bernard Brault

5 bonnes raisons de skier dans les Alpes

Pourquoi les plus belles montagnes des Alpes françaises nous resteraient-elles inaccessibles ? Nous avons testé la formule proposée par le Club Med à Tignes. Une escapade mémorable pour profiter des plaisirs hivernaux.

1. Slalomer au cœur de paysages éblouissants

La montagne fascine. L’être humain a toujours cherché à l’apprivoiser, l’ascensionner, la dompter. Dans les Alpes françaises, elle se laisse simplement explorer avec émerveillement par les skieurs épris d’altitude.

Dans des ballets époustouflants, ils se lancent sur les pistes des pics enneigés, qui se teintent de bleu, de mauve, de rose et d’orangé à mesure que le soleil poursuit sa course quotidienne avant de se réfugier au creux de la vallée. Même tout en bas, la neige en met plein la vue avec ses cristaux chatoyants.

À Tignes, où le Club Med vient d’ouvrir un établissement de 430 chambres, le domaine skiable s’étend sur 300 km (à titre comparatif, celui du mont Tremblant, dans les Laurentides, est de 81 km). Il va jusqu’à Val d’Isère en passant par vaux et glaciers et culmine à 5 085 m d’altitude. On n’aura pas assez d’un séjour pour tout le parcourir !

« C’est un superbe terrain de jeu pour ceux qui aiment l’aventure. On passe d’une montagne à l’autre en empruntant les téléphériques et les télésièges et on s’amuse à se perdre », affirme avec enthousiasme Iain MacMillan, rédacteur en chef de Ski Canada Magazine, qui dévale les Alpes plusieurs fois par année.

Les amateurs de glisse qui séjournent au Club Med Tignes, à 2 100 m d’altitude, ont un accès direct aux pistes. « C’est un grand avantage. On sort, on chausse ses skis et on part ! » souligne Iain, rencontré sur place.

Tout juste à côté, à quelques pas, on accède au glacier de la Grande Motte, à 3456 m d’altitude, à bord d’un funiculaire, puis d’un téléphérique. C’est à couper le souffle. Et ce n’est pas une figure de style. À cette altitude, l’oxygène se raréfie déjà.

Alpes françaises

Photo : Iain Macmillan

2. Suivre des cours de ski d’une qualité exceptionnelle

Un séjour dans les Alpes peut être l’occasion idéale de parfaire sa technique de glisse. Il est avantageux de recevoir les enseignements d’instructeurs – surtout ceux formés à la très rigoureuse École du ski français (ESF). Les leçons en collectif (25 heures pour la semaine) sont gratuites, à la fois pour les débutants, les intermédiaires et les experts qui logent au Club Med.

« J’encourage mes clients à suivre ces cours, compris dans le forfait. Ça vaut la peine », dit avec conviction Sophie Laplante, directrice de ventes et conseillère chez Voyages Gendron, près de Salaberry-de-Valleyfield. Elle même a pu les tester à Tignes. Joues bien rouges, elle affiche une mine resplendissante après quelques descentes.

Les moniteurs de l’ESF font montre d’une patience exemplaire avec un groupe de débutants où se mêlent l’excitation, l’inquiétude et la joie. Les participants viennent de pays aussi divers que l’Australie, l’Afrique du Sud, les États-Unis, le Brésil… mais avec leurs grosses bottes à coque rigide, ils ont tous en commun cette démarche de robots arthritiques.

Un Israélien chute de façon spectaculaire en attaquant une butte en chasse-neige. Personne autour n’y prête attention alors qu’il essaie de faire comme si de rien n’était.

Yeux bleus, boucles blondes qui s’échappent de son casque, Matteo, le moniteur, lui tend la main avec un large sourire. « Ça va aller ! » dit-il en l’encourageant à faire une seconde descente. Puis, il se tourne vers une autre protégée à qui il lance, sur un ton ferme mais amical : « Redresse-toi ! Maintenant, tu peux aller à droite, puis à gauche en mettant plus de poids sur une jambe ou sur l’autre. » Et chez les experts, ces cours sont-ils tout aussi utiles ? « C’est parfois très rassurant de skier avec un groupe de son niveau. On apprend toujours des techniques comme des informations sur la montagne », précise le skieur aguerri Iain MacMillan.

3. S’amuser, se divertir et prendre soin de soi

« On va dans les Alpes pour la qualité de la neige, mais aussi pour jouir du soleil ! À cette élévation, il se pointe souvent. On peut faire quelques descentes puis luncher sur la terrasse tout en profitant de ses rayons », poursuit Iain MacMillan.

Un ciel azur, une lumière généreuse, du ski de qualité. Mais il y a plus encore. Une atmosphère chaleureuse enveloppe les invités de ce village vacances. « Bonne journée ! » s’exclame, dans un bel élan de gentillesse, chaque employé croisé sur le site.

Et que dire de l’après-ski ? À l’heure de l’apéro, on prend un verre et on s’installe dans un fauteuil bien moelleux de la salle de séjour qui donne sur les pentes. Pour les infatigables, quelques longueurs à la piscine de 25 m – l’une des plus grandes dans les Alpes – fourniront l’occasion de se relaxer. D’autres préféreront un cours de yoga. À la condition de débourser un extra, il est aussi possible de bénéficier d’un massage ou d’un soin du visage au Spa par Sothys.

Fromage savoyard

Photo : Iain Macmillan

4. Savourer la gastronomie savoyarde

Un défi de taille se pose quand on séjourne dans un village vacances de la chaîne française : savourer la cuisine locale sans se goinfrer. Ici, tout est si délicieux.

À Tignes, deux restaurants rivalisent d’imagination pour proposer des plats d’une grande diversité. Tel un maestro, le chef Roberto Piccininni, qui avait régalé les clients du Club Med Québec Charlevoix, dirige ici l’escouade des cuisines.

Au Val Claret, sublimé par d’immenses fenêtres, on se sert à différentes stations où se côtoient une cuisine du monde et des spécialités savoyardes. Évidemment, l’assiette se remplit vite de charcuteries, de raclette et de tartiflettes, un gratin des plus gourmands de pommes de terre, de lardons et de reblochon, un savoureux fromage de la région. Demain, ce ne sera que de la salade, promis, promis.

Pour les desserts, laissons la parole à une voisine de table. « C’est meilleur que le sexe, ça ! » s’écrie-t-elle en mordant dans un gâteau praliné. Fou rire généralisé. Autour d’elle, tous se lèvent et accourent vers cette douceur orgasmique.

Au Gourmet Lounge Le Solstice, où il faut réserver, le souper est servi à table. Au menu ce soir-là : risotto de crozets à la crème de potiron, fondue savoyarde et gravlax de saumon au génépi, un alcool aux herbes de la région, dont il ne faut pas abuser. Un repas exquis servi dans un cadre très élégant. « Il n’y a pas à dire. On y mange très bien », tranche le président de SportVac Voyages, Marc Savoie, qui connaît les Alpes et ses attraits comme le fond des poches de sa veste de ski.

Mais comment digérer tout ça ? Bien sûr, la soirée se terminera au bar où de nombreux touristes danseront jusqu’aux petites heures du matin.

5. Skier sans soucis en français

Le souci du détail est élevé au rang d’art dans ces nouvelles installations montagnardes. Dès l’arrivée, on récupère l’équipement que l’on a loué (skis à partir de 64$/jour).

Des techniciens ajustent avec doigté skis, bottes et casques. Et hop ! dans le vestiaire, où tout est rangé dans le casier qui porte le numéro de sa chambre. On le verrouille et déverrouille avec la puce fixée au bracelet fourni par le club.

Une passe de ski est aussi remise à chaque client. « C’est un avantage énorme ! On peut skier partout sans se casser la tête », fait remarquer Iain MacMillan.

Décorées avec goût, de la version standard à celle de luxe, les chambres disposent de tout ce qu’il faut pour un séjour agréable: tiroirs et placards spacieux, matelas douillets, salle de bains bien équipée. Détail non négligeable, plusieurs crochets pratiques accueillent manteaux, combinaisons, gants et tuques.

Les parents pourront aussi souffler un peu et laisser leurs héritiers de 4 à 10 ans au Mini Club, compris dans le forfait. Sur demande et en supplément, ils pourront aussi confier leurs bambins de 2 à 3 ans au Petit Club, qui leur offre un cadre ludique. Ces derniers pourront même suivre des cours de ski à partir de 3 ans (coût non compris dans le forfait).

Des vacances sans soucis, n’est-ce pas cela qu’on recherche après tout ?

 

Le séjour de 7 nuits au Club Med Tignes, à partir de 3280 $.

La journaliste a été l’invitée du Club Med, qui n’a eu aucun droit de regard sur le contenu du reportage.

 

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