ADN de la marque. Avant de lancer la griffe Indygena à l’automne 2015, Jean-Pierre Ferrandez a géré le développement international de la marque Orage pendant plus de 24 ans, puis il a cofondé les labels Lolë et Paradox. Les manteaux chauds, ça le connaît. « Malgré tout ce temps à œuvrer dans l’industrie de la mode sportive, j’avais encore la sensation de ne pas avoir assez poussé les limites des vêtements pour femmes actives, dit-il. Quand je me suis retiré de Coalision, j’ai eu envie de fonder une nouvelle marque pour répondre aux attentes des consommatrices de chez nous. » Il s’est donc associé à deux anciennes collègues, Isabelle Vigneault, directrice générale, et Stéphanie Noël, vice-présidente de la création ayant fait ses classes chez Jean-Charles de Castelbajac, à Paris. « On a travaillé fort pour créer ce que je crois être la griffe la plus fashion de l’industrie du plein air : moderne, fonctionnelle et de qualité. »
Savoir-faire. L’aspect technique des vêtements est un critère important pour Indygena. « On veut créer des produits ingénieux et innovants par leur qualité comme leur durabilité, tout en respectant l’environnement au maximum. » Des matières qui respirent, imperméables, déperlantes et coupe-vent composent la majorité des manteaux isolés en duvet de canard, spécialement créés pour protéger des rigueurs de l’hiver québécois.
Design. « Quand Jean-Pierre Ferrandez m’a présenté le projet, j’ai tout de suite vu la collection se dessiner sous mes yeux ; nos visions étaient similaires, confie Stéphanie, la designer. Un style authentique, épuré et contemporain, qui puise ses racines dans la nature et la féminité. Nos coupes sont ajustées tout en permettant d’être libre de ses mouvements. Côté textures, on a combiné tradition et innovation en mariant des matériaux opposés comme le cuir et le silicone, par exemple. » Le produit-vedette de la collection automne-hiver : le manteau Ayaba, très chaud, au look minimaliste et actuel.
Actualité. À l’agenda pour le printemps 2016 : une première collection de prêt-à-porter urbain et polyvalent. En plus d’être vendus partout au pays, les produits Indygena seront offerts en France à partir de l’automne 2016, et aux États-Unis en 2017.
Sur la photo: (à gauche) le manteau Rayna II, 500 $, disponible dans les boutiques de sport et sur le site Indygena et (à droite) le manteau-vedette de la collection, Ayaba.
ADN de la marque. Quand l’amateur de plein air Louis Grenier a lancé la griffe Kanuk en 1974, il voulait fabriquer « des vêtements d’ici conçus pour le climat d’ici ». Ainsi ont vu le jour des anoraks et des doudounes composés de matériaux synthétiques pour contrer l’humidité, le vent et les températures extrêmes de l’hiver québécois. Le succès a été si grand que Kanuk est devenue un fleuron national. Plus de 40 ans plus tard, en février 2015, le fondateur a pris sa retraite et cédé le contrôle de son entreprise à un fonds d’investissements québécois, afin d’en assurer la pérennité. Kanuk est désormais dirigée par Richard Laniel, un spécialiste du commerce de détail (autrefois chez Best Buy Canada), qui s’affaire depuis un an à la moderniser. « On a redessiné quelques modèles pour les mettre au goût du jour et séduire les jeunes, confie-t-il. On veut montrer que nos manteaux sont étonnants et tendance, en plus d’être très chauds et bien fabriqués. » Son bon coup ? Faire appel au designer Philippe Dubuc pour créer les futures collections.
Savoir-faire. Plutôt que d’employer du duvet comme isolant, la marque rembourre ses fameux parkas avec des fibres synthétiques qui protègent mieux de l’humidité, des tempêtes de neige et de la pluie typiques de nos hivers. Elle utilise des matériaux à l’épreuve de l’usure qui respirent lorsqu’on bouge. « Nous sommes très fiers de confectionner tous nos produits dans nos ateliers de Montréal », explique Richard Laniel.
Design. La silhouette ample caractéristique de la marque a été revue cet hiver. Par exemple, le modèle Kuujjuaq, d’abord pensé pour les hommes, a été ajusté aux proportions féminines. Plusieurs doudounes ont été également redessinées pour mieux épouser le corps. On a ajouté des finitions élégantes et les coloris sont davantage dans l’air du temps – cette saison, ce sont le kaki et le marine qui ont la cote. Il faudra toutefois patienter jusqu’à l’automne avant de pouvoir se procurer les modèles conçus par Philippe Dubuc. « La griffe prend un virage plus couture et moderne, avance le designer. Chez les femmes, ça se traduit par des nouveautés comme des kimonos et des cocons surdimensionnés, mais ultra légers, taillés dans des matières luxueuses. »
Actualité. La nouvelle campagne publicitaire démontre bien la volonté de l’entreprise d’entrer dans la modernité. En plus de changer d’image, Kanuk a récemment rénové sa boutique phare de la rue Rachel, à Montréal. On y trouve désormais une chambre froide (- 20 ºC) pour y tester, à l’année, l’isolation des différents manteaux. Et, bonne nouvelle pour les accros du shopping en ligne, un site web transactionnel vient d’être lancé.
Sur la photo: (à gauche) le manteau Kuujjuaq, 999,99 $ (fourrure vendue séparément), disponible chez Kanuk et dans certaines boutiques de sport et (à droite) le designer Philippe Dubuc.
ADN de la marque. Éric d’Anjou et Évelyn Trempe ont fondé Orage en 1989 alors qu’ils étaient encore étudiants à l’UQÀM. Leur but ? Fabriquer des manteaux de ski imperméables pour leurs amis et eux-mêmes, grands passionnés de sports d’hiver. Tout ça dans le sous-sol de la maison des parents d’Évelyn. Ils étaient loin de se douter que le label allait vite devenir un acteur important de l’industrie des habits de neige au Québec ! Le couple a ensuite créé Lolë et Paradox au début des années 2000, avant de vendre 70 % de Coalision – l’entreprise qui chapeautait jusque-là leurs trois marques – à un fonds ontarien en 2009. Quand celui-ci a décidé de revendre Orage, en juillet 2013, Éric d’Anjou a sauté sur l’occasion de racheter son bébé. « La griffe a été quelque peu négligée durant les cinq dernières années avant qu’on la reprenne », précise-t-il. Il entend y remédier en élargissant la gamme de produits et en misant sur l’expansion vers de nouveaux marchés.
Savoir-faire. Innovation, voilà le mot d’ordre du label. « Nous avons été les premiers à proposer des pantalons de ski extensibles et des manteaux dont les capuchons, munis de panneaux transparents, permettent de voir sur les côtés, dit Éric. Et nous travaillons avec des athlètes du monde entier qui nous donnent leur avis sur nos produits et nous disent comment les améliorer davantage côté look et efficacité. »
Design. « Nous sommes inspirés par la montagne, même si l’équipe de design est établie en ville, note Catherine Langelier, designer. Cette mixité est une force. » Résultat : des habits de ski conçus avec intelligence, des manteaux décontractés parfaits pour la ville – la gamme Transition – et une première collection de vêtements lifestyle qui verra le jour au printemps 2017. Orage lancera aussi des collaborations spéciales avec des artistes, dont l’illustratrice montréalaise Cheryl Voisine, l’automne prochain.
Actualité. Depuis novembre, Orage a pignon sur rue à Montréal. Son premier magasin phare, baptisé Le Chalet et situé rue Rachel, en face du parc La Fontaine, offre une expérience de magasinage unique. On s’y rend pour faire l’essai de vêtements et rencontrer les artisans avant de passer une commande sur iPad. Les achats sont livrés chez soi dans les 48 heures. « Ça permet de minimiser notre empreinte environnementale et de mieux gérer notre inventaire, explique Éric d’Anjou. C’est aussi le meilleur moyen de recueillir les commentaires de nos clients ! »
Sur la photo: (à gauche) la skieuse professionnelle Tatum Monod qui est commanditée par Orage et (à droite) le manteau Parkatype de la collection Transition, 400 $, chez Orage et dans les boutiques de sport.
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Ex-rédactrice en chef des magazines ELLE Québec, ELLE Canada et VÉRO, Joanie Pietracupa est aujourd'hui journaliste et autrice. Elle collabore avec Châtelaine, à titre de rédactrice mode, beauté et culture, depuis plusieurs années.
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