Inès de la Fressange a du style à (re)vendre. Son patronyme est gage de raffinement et de chic décontracté. Depuis ses tout premiers pas de mannequinat jusqu’à aujourd’hui, elle ne cesse de révéler ses talents. Elle joue des mots avec humour: ses livres – de vraies bibles de conseils mode-beauté-art de vivre – sont des best-sellers. Elle a un joli coup de crayon: ses illustrations sont à croquer. Des maisons-cultes de l’Hexagone lui confient des collections capsules (Petit Bateau, Aigle, La Redoute et Bensimon, entre autres), des rôles d’ambassadrice (Roger Vivier) et d’égérie (L’Oréal Paris). Et, bien sûr, son flair et sa créativité servent aussi ses intérêts personnels, puisqu’elle possède sa marque et sa boutique éponymes!
Depuis 2014, elle a développé une relation fidèle avec la japonaise UNIQLO. C’est le fondateur et dirigeant Tadashi Yanai qui a eu l’épiphanie de cette association, après avoir été séduit par le livre La Parisienne, coécrit par Inès de la Fressange et la journaliste Sophie Gachet. Il a décelé cette signature unique qui pimenterait la force tranquille des basiques japonais. Et, ça tombe bien, Inès était déjà cliente d’UNIQLO! Depuis six ans (12 collections), les fashionistas de tous âges, silhouettes et nationalités se régalent de ce partenariat de feu.
J’aime la rigueur des Japonais, leur goût pour la netteté (le zen), leur politesse, leur subtilité et aussi leur honnêteté... hors de question pour eux de faire un produit de mauvaise qualité. Mais au-delà de tout, j’adore leur artisanat et leur culture.
Elles sont plus pudiques, portent des jupes plus longues, n’apprécient pas les vêtements qui moulent beaucoup le corps, ne souhaitent pas des choses ostentatoires et ne mélangent pas trop les couleurs. Dans le fond, tout cela me correspond assez bien!
Parfois, je dois montrer que ce style de la Parisienne n’est pas aussi conventionnel qu’on peut l’imaginer. Un bon mariage, c’est quand les deux partis apportent leur contribution et savent allier leurs personnalités qui ne sont pas forcément identiques.
Je fais pas mal de choses entre ma propre marque Inès de la Fressange Paris, la maison de chaussures Roger Vivier, les livres, le parfum et une infolettre hebdomadaire (lalettredines.com), alors il arrive que je sois débordée! J’essaie de fuir le stress en relativisant, mais surtout en restant fidèle à certaines personnes avec qui j’aime travailler. Je n’ai pas envie de mentir: nous, les femmes, avons beaucoup à faire, il faut juste accepter à un moment que l’on ne peut pas tout contrôler et être parfaite. Ça va mieux ensuite!
Elle apprend à lâcher prise!
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