Mode

Look de l’heure: le gilet, pièce à succès

D’abord, ne s’appelle pas gilet qui veut. Ce n’est ni un cardigan ni un débardeur. Un gilet désigne une veste sans manches. C’est un grand travailleur: les serveurs, les baristas et les hommes d’affaires le boutonnent sur leur chemise, tandis que les geeks de la Silicon Valley arborent la version à zip, un brin molletonnée. On le croise autant dans les cérémonies à décorum que dans les manifs populaires… Depuis octobre 2018, le modèle jaune fluo est devenu LE symbole de protestation en France. Le gilet réapparaît régulièrement dans les cycles de la mode.

Pendant les années 1970, il était cool en macramé, rehaussé de franges de suède ou de broderies népalaises. Il est entré dans l’histoire avec le film Annie Hall: Diane Keaton l’a sublimé avec un pantalon ample, une cravate et un chapeau melon. En juin 2005, une image fait le tour du monde: la top-modèle Kate Moss endosse la veste à même la peau, avec un microshort et des bottes de pluie maculées de boue, au festival de musique de Glastonbury, en Angleterre. Les modeuses ne lâchent plus le gilet depuis.

Il s’ancre solidement dans le vestiaire urbain. Il rebrasse les cartes de notre garde-robe. Nous change du prévisible blouson de jean. Remplace au pied levé le veston pour réinventer un tailleur pantalon ou un smoking. Il permet les superpositions sans alourdir la silhouette ni entraver les mouvements. Il s’entend bien avec les pulls, les chemisiers, les robes, les pantalons flottants et les jupes maxi. Bref, c’est un complice parfait, qui nous donne l’air de rien ce supplément de style.

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