Je suis une fille à «phases». J’ai eu des phases de pas mal tout, dans ma vie: teindre mes cheveux en rose fuchsia, suivre un (ou plusieurs) régime(s) draconien(s) du genre «je-n’ingère-que-des-aliments-mauves-comme-Mariah-Carey», confectionner mes propres bijoux, apprendre le baladi, découvrir une nouvelle langue, devenir végétalienne, boire une tisane avant de me coucher tous les soirs, me mettre à la peinture à l’huile et beaucoup, beaucoup d’autres. En général, ça ne dure pas très longtemps – d’un jour (j’ai vite découvert que la camomille me rendait malade comme un chien) à six mois, tout au plus (c’est dur sur le portefeuille d’abandonner un cours de danse du ventre quand on a payé d’avance pour la session en entier et qu’on s’est aussi équipée d’une jupette à pièces métalliques à 150 $...).
Jusqu’à l’an passé, j’avais la même relation tordue avec l’activité physique. Je pouvais passer trois semaines à visiter le gym chaque jour pour me défoncer sur la machine elliptique pendant plus d’une heure, puis plus rien. Ou abuser du cours de yoga chaud à petit prix donné à côté de chez moi pendant de nombreux jours, puis plus rien. J’ai aussi essayé le vélo de montagne, la zumba, le ballet barre, l’aquagym, le crossfit et bien plus, avec l’assiduité et la détermination d’une Camille Leblanc-Bazinet, avant de tout abandonner aussi vite que j’ai commencé. Rien pour être très fière, quoi. Un demi-morceau de robot pour ma curiosité et mon effort, sans plus.
Puis, l’été dernier, le déclic. Je ne sais pas trop d’où ça m’est venu, mais c’est arrivé d’un coup, par un beau matin de juin. L’idée que la (re)mise en forme, ce n’est pas un sprint, mais plutôt un long marathon. Que non, je ne suis pas une athlète de calibre olympique – ou un ange de Victoria’s Secret! – qui est obligée de s’entraîner 8 à 10 heures par jour. Mais que je suis une femme «ordinaire» qui a besoin de bouger pour se sentir belle et bien dans sa peau – et dans son corps. À pieds ou sur deux roues, en marchant ou en joggant, dehors ou dans un studio, le matin ou le soir, la semaine ou le week-end… J’ai cessé de voir le sport comme une corvée et j’ai commencé à l’intégrer à ma routine quotidienne, doucement, simplement. J’ai arrêté de me taper sur la tête quand mon horaire m’empêchait de m’entraîner – j’ai redoublé alors d’efforts pour marcher plutôt que prendre le métro ou le bus, pour grimper l’escalier plutôt qu’emprunter l’ascenseur, pour m’étirer et bouger un peu dès que je le peux. Et vous savez quoi? C’est magique: je me sens réellement bien dans ma peau – et dans mon corps. La preuve sous forme de listes (je suis aussi une fille à «listes», mais ça, c’est une autre histoire).
Moi en mode sédentaire:
Moi super active:
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