Photo: Maude Chauvin
Je vais directement, comme un zombie, à la cafetière.
J’ai toujours été attirée par les arts en général. J’ai besoin d’utiliser mes mains pour créer quelque chose de concret. Parce que, pour l’instant, ce que je crée, c’est du vent, des mots… Je me suis récemment mis dans la tête de m’inscrire à un cours de céramique. J’ai le goût de mettre mes mains là-dedans!
En fait, j’ai étudié un an en enseignement préscolaire/primaire. Je me souviendrai toujours de ma première journée, quand la directrice nous a dit: « Ce qui vous réunit ici, c’est votre amour pour les enfants. » Han? Ça m’avait marquée. Bien sûr, j’aime les enfants… Mais jeune, le gardiennage ne m’intéressait même pas! Au fond, c’est l’aspect communication qui m’attirait.
Une vie remplie d’amour. Par exemple, le jour où je vais mourir, si cela n’arrive pas subitement et que je peux observer ce qui se passe, me rendre compte que mon amoureux est à mes côtés me ferait penser que j’ai réussi quelque chose. Les membres de ma famille seraient idéalement là aussi, car, ils forment mon noyau.
La pizza, les pâtes… Bref, italienne! Ma mère fait d’ailleurs sa pizza maison et, pour moi, ce sera toujours un synonyme de réconfort.
Souriante. « Oh! elle, elle rit tout le temps! » Ben oui, je ris. Mais tsé, ça m’arrive d’être fâchée. Le rire, c’est la facette qu’on voit le plus souvent à la télé… On ne me verra jamais en beau maudit à Ça finit bien la semaine (TVA). Mais, croyez-moi, je peux aller dans une palette d’émotions beaucoup plus grande! [Rires]
Authentique, sensible, rêveuse. Ce sont les premiers qui me viennent en tête.
Michael Bublé. C’est comme de la musique de Noël, mais sans l’être. Sinon, je replonge dans mon bon vieux grunge: Rage Against The Machine, Soundgarden, etc.
Je ne sais pas si je le ferais pour vrai, mais j’ai parfois ce fantasme, appelons-le « le fantasme ultime ». Je voudrais tout quitter et m’installer sur la Côte-Nord, d’où je viens. Ce n’est pas compliqué: chaque fois que j’y retourne, je me sens complète, comme si tous les petits bouts de mon cœur étaient à la bonne place… Et quand j’en pars, il y a un grand morceau qui reste là. Bref, il a fallu que je m’exile pour mon métier.
Il me permet de m’épanouir, de m’exprimer, de donner. J’ai un quota de mots, moi, à sortir dans une journée! Même quand je suis en vacances, je parle, je parle…
Prendre une année complètement off pour voyager. Moi qui ai toujours été très travaillante, très organisée, très performante, qui travaille encore beaucoup, j’aurais la chienne, mais je serais tellement fière de moi. À part la fille « qui travaille fort », qui suis-je? Ce serait hot!
Je me lève quand ça me tente, j’ai le temps de prendre deux grands cafés, je niaise sur Internet, je déjeune à midi… Si j’ai le temps de lire un livre en plus, c’est encore mieux.
Aux chips, aux patates, aux frites!
Ma filleule Emma. Je l’appelle « Emma la Magnifique » depuis qu’elle est née. C’est ma fille spirituelle, je serais prête à faire n’importe quoi pour elle.
Si je pense à mon album, que j’ai enregistré il y a quelques années déjà, je l’ai créé en grande partie en conduisant. J’éteignais la radio et je chantais jusqu’à ce que je trouve les mélodies et les mots que je voulais. Sinon, pour mes billets de blogue (Les états d’âme de Julie, juliebelanger.com), par exemple, les circonstances, ce sont les émotions. J’ai une montée d’émotions, elles doivent sortir, je les évacue par l’écriture.
Marie-Pierre Arthur, dont j’ai adoré tous les albums. Je capote sur elle, et elle le sait. Chaque fois que je la vois, je ne suis même pas capable de lui parler, je lui dis un « allô » bien sec, comme une nounoune. Je suis groupie, j’ai dû écouter sa chanson Si l’aurore 185 fois. Son œuvre entière me touche énormément.
La patience. Je l’ai pas ben ben, celle-là. En fait, je ne l’ai pas pantoute. Quand je décide de quelque chose, j’aimerais que ça se passe comme je l’ai décidé. Je me « ramène » en me disant que rien n’arrive pour rien, que les choses finissent toujours par se tasser et qu’on ne contrôle pas tout.
Le guerrier pacifique, de Dan Millman. À 22 ans, j’y ai trouvé mes premières grandes pistes de réflexion et de croissance personnelle.
Je garde des souvenirs magiques d’un voyage en Grèce et au Portugal avec mon chum. Mais il y a aussi les fois où toute ma famille est rassemblée sur le bord du fleuve. On joue, on jase, on mange ensemble…
A aimé et a été généreuse.
Jean et t-shirt.
Loyale et complètement vraie.
D’avoir encore ma famille, d’avoir trouvé le bon gars, d’habiter enfin sur le bord de l’eau (Rive-Nord), après avoir radoté à ce sujet pendant tellement longtemps. Et je suis remplie de gratitude quand je réalise que je gagne ma vie en faisant ce qui me passionne, depuis plus de 20 ans.
Julie Bélanger anime, à la radio, Rythme au travail (Rythme FM) et, à la télé, Ça finit bien la semaine (TVA), en compagnie de José Gaudet.
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