Le pantalon n’est pas le seul à vouloir prendre ses aises. La jupe crayon aux allures rigoureusement professionnelles cède du terrain à des modèles plus relax. L’assouplissement des cadres de travail, doublé d’une fixation sur les années 1970, compte pour beaucoup dans cette soif de liberté. On en pince pour les grandes envolées de tissu ondoyant et les plissés soleil. Les longs métrages de tissu – midi et maxi – sont de rigueur, pour optimiser l’effet de mouvement (et ne pas passer pour une écolière).
Truc à retenir:
La maxijupe fluide est élégante au départ. Elle peut se permettre de côtoyer des chemisiers et des t-shirts portés avec nonchalance sans tomber dans le déguenillé. Une preuve qu’on peut s’habiller en mou et être présentable en public!
Pendant longtemps, on n’en a eu que pour le skinny... mais une nouvelle idée mijotait depuis un moment. Les survêtements sportifs de la culture hip-hop et les pyjamas fluides portés le jour par les fashionistas au flair aiguisé ont tracé la voie aux pantalons ultralarges. Puis, les ourlets se sont mis à grimper, s’arrêtant entre le mollet et la cheville. Aujourd’hui, avoir de «l’eau dans la cave» n’angoisse plus personne. Ce qui était élitiste hier est devenu la norme. Les jeans ont également adopté ces proportions revisitées. Ciao les modèles seconde peau... Le néodenim s’affiche en jambes droites, larges et abrégées. C’est lui qui prend désormais le relais de la «coolitude».
Truc à retenir:
Le nouveau pantalon met l’accent sur le bas de la jambe. Une occasion en or de montrer nos chaussures choisies (et entretenues) avec soin: des tennis décontractés en toile, des mules plates ou des talons hauts si on veut allonger la silhouette.
Le chemisier masculin trop grand, porté par une femme, ne se contente plus de jouer les nuisettes de service. Il est sorti de l’alcôve, a gagné ses galons et s’est hissé au rang d’essentiel mode. Plus besoin de ratisser les vestiaires des mecs pour dénicher la belle ampleur qu’on aime. Le basique nous est offert généreusement coupé et, s’il est assez long, il peut même devenir une minirobe qu’on invitera au bord de la mer.
Truc à retenir:
Notre chemisier TTG peut se la jouer formel quand il est boutonné jusqu’au cou et enjolivé d’un collier chic. Humeur relax? On l’entrebâille sur la poitrine pour dévoiler un agencement de pendentifs ou la naissance d’un soutif. Une autre idée pour lui ajouter du style: laisser ses manches déboutonnées ou les rouler jusqu’aux coudes.
Des piliers de la mode comme Coco Chanel, Sonia Rykiel et Inès de La Fressange ont fait de la marinière un élément crucial de leur placard. Brigitte Bardot et Jeanne Moreau l’ont consacrée au grand écran. Ambassadeur de l’élégance à la française, le pull rayé, traditionnellement marine et blanc, est décliné en de nombreuses couleurs et de stries à largeurs variées. Il a trouvé sa place au panthéon des basiques, aux côtés du t-shirt.
Truc à retenir:
Porté en solo ou enfilé sur un chemisier, ce pull peut copiner avec plein de motifs (pois, fleurs, taches félines) si on veut casser son look naval.
On s’excuse à l’avance du cliché, mais la combinaison est gagnante! Cette bûcheuse travaille fort: elle sert d’uniforme aux garagistes, aux astronautes, aux parachutistes... et aux modeuses qui l’ont réinventée en l’accueillant tant dans les meetings qu’au karaoké. Moins conventionnelle qu’un tailleur-pantalon, elle nous sort de notre zone de confort avec son petit edge, mais se révèle une alliée précieuse lors des matins difficiles devant la penderie. Elle a du chien en toile kaki ou en denim brut, et se fait gracieuse quand elle est taillée en matière soyeuse.
Truc à retenir:
La combipantalon est une pièce caméléon qui s’ajuste aisément à son environnement vestimentaire. Des flâneurs, des escarpins, un perfecto, une veste smoking... tout lui va!
Une pièce clé dans l’histoire de la mode. D’abord, pour son boutonnage à l’avant, qui a facilité la vie des femmes (plus besoin de se contorsionner ou de faire appel à quelqu’un pour fermer le vêtement). Elle a été utilitaire pendant la Deuxième Guerre mondiale, fraîche et pimpante pendant les décennies 1950 et 1960, puis étiquetée bourgeoise et… mémère. On l’a redécouverte grâce à la série Mad Men. Ce qui nous charme: son côté pratique, son confort et sa bienveillance envers toutes les morphologies. On peut la porter ceinturée ou telle quelle, boutonnée ou pas, sur jambes nues ou sur un pantalon. Elle mérite bien sa consécration d’essentiel.
Truc à retenir:
En 1950, une robe chemisier exigeait le port d’escarpins à talons vertigineux. Les temps ont bien changé! On ménage ses pieds et on peut se permettre des baskets ou des sandales de randonnée pour l’accompagner.
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Rédactrice multiplateforme, réviseure et traductrice, Michèle a dirigé les sections mode et beauté chez Châtelaine pendant cinq ans. Sa passion? Écumer les tendances internationales et les adapter au marché québécois. Elle a également prêté sa plume aux magazines LOULOU et Clin d'œil. L'art de vivre, la rénovation et le monde immobilier font aussi partie de ses sujets d'intérêt. Inspirée par tout ce qui est visuel (elle est diplômée en design graphique) et par le Sud de l'Italie (!), elle traite chaque reportage avec goût et humour.
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