Le noir se passe de présentation. Le blanc pour le temps des Fêtes, on connaît moins. Le secret pour l’apprivoiser ? Choisir des nuances chaudes qui semblent avoir du vécu: ivoire, vanille, ficelle... C’est ce que conseille Truc Nguyen, rédactrice mode et cofondatrice d’Editors Inc., une agence de création consacrée à la mode, à la beauté et à l’art de vivre. Un blanc javellisé ferait trop laboratoire aseptisé. Quant au duo noir et blanc crémeux, il conserve toujours sa place, indétrônable dans une garde-robe de fin d’année.
Il y a les rouges iconiques, ceux des poinsettias, des cannes de bonbon et du père Noël, qui installent l’ambiance des Fêtes dans nos décors. Et ceux qui répandent les réjouissances dans la trousse de maquillage. Des nuances riches et corsées colorent nos lèvres – rubis, groseille, carmin, avec une petite digression vers le rose framboisé. Côté fini, les bouches sont satinées ou veloutées... La tendance du mat est encore plus d’actualité depuis le port du masque, car personne n’a envie de textures grasses qui tachent. On préfère les encres ou les laques longue tenue qui pigmentent bien les lèvres et ne laissent aucune sensation collante. Celles qui les trouvent trop desséchantes peuvent choisir un rouge à lèvres satiné (plus crémeux). Un truc infaillible pour une bouche parfaitement dessinée ? « On applique le rouge à lèvres d’abord, et on définit ensuite le contour au crayon », nous dit l’artiste maquilleuse Amélie Bruneau-Longpré. Pour réaliser un effet flouté, très présent en ce moment, on saute l’étape du crayon et on estompe la couleur à l’aide d’un papier mouchoir, selon l’experte. Bon quarantini !
Un goupillon de mascara peut transformer le maquillage tel un coup de baguette magique, surtout si c’est du rose fuchsia qu’il dépose sur les cils. On a vu les chics rouge bordeaux et bleu denim se relayer d’une année à l’autre. Pour terminer 2020 sur une note joyeuse, laissons-nous donc aller à une douce folie. Un peu frileuse ? On n’applique le mascara qu’en périphérie des cils supérieurs. Petit truc de notre pro si le mascara n’est pas assez pigmenté : pendant qu’il est encore humide, on s’empresse de déposer sur les cils du fard à paupières de la couleur souhaitée.
Premier réflexe pour sublimer notre mise en beauté : l’ajout d’un trait d’eye-liner. Envie de flirter entre le portable et l’inattendu ? On se laisse tenter par le large aplat très net, étiré en pointe vers le sourcil, mais joué en argent mat. Mais attention, on élimine d’abord toute trace de fatigue sous les yeux. « On fait usage d’un cache cernes très couvrant, ou encore d’une version plus légère, sur laquelle on apposera une touche d’illuminateur », indique Amélie Bruneau-Longpré.
La cote de l’or n’a jamais été aussi élevée… à la Bourse et en beauté. Mais on y va en subtilité. « On dose avec un point de lumière dans le coin interne de l’œil, ou en ligne au-dessus des cils », précise la maquilleuse Amélie Bruneau-Longpré. Un trait poudreux scintillant suffit pour envelopper le regard d’une jolie aura. Les fards et les ligneurs proposent des nuances variant de l’or jaune au rosé.
Les modeuses en raffolent et pour cause: la tendance victorienne a tant à offrir. « Tout le monde trouve son compte dans ce vestiaire chic, qui est remarquable par ses volumes dramatiques, ses volants étourdissants et ses détails raffinés », s’enthousiasme la spécialiste mode Truc Nguyen. Elle apporte quelques nuances. « On doit interpréter le style victorien avec modernité, par exemple en jumelant une pièce telle qu’une blouse à manches bouffantes avec un pantalon de cuir ou un jean. Sinon, on peut tomber dans le piège historique », précise-t-elle.
« La fête n’est pas forcément synonyme de paillettes et de smokings noirs », indique la styliste Sophie Forget. Le bon plan, cette année, c’est la maille, car elle fait le trait d’union entre le confort domestique et le chic facile. La griffe Céline, adoubée par les fashionistas et les célébrités (notamment Carla Bruni-Sarkozy), a lancé un look archisimple qui fait fureur : un jean classique et un pull ivoire rehaussé d’un volant (ce modèle a été reproduit PARTOUT). Sophie Forget recommande aussi un cardigan en laine fine ou une robe-pull, impérativement de couleur unie. « Les motifs de bonshommes de neige ou de rennes au nez rouge, c’est non! »
Quatre coiffures à réaliser chez soi, sans se prendre la tête, qui requièrent un minimum de dextérité.
Côté décalé Frange longuette ? Pas de frange du tout ? La technique reste la même. Il s’agit de tracer d’abord une raie basse, puis de rabattre la chevelure sur le côté opposé, en plaquant une grosse mèche en diagonale sur le front. On maintient le tout en place avec une pince derrière l’oreille.
Tressé serré Après les incroyables nattes des héroïnes des sagas Hunger Games et Game of Thrones, les entrelacs capillaires sont réduits à leur plus simple expression. Les tresses ultrafines rappellent celles de notre enfance, qu’on nouait le long du visage. La suggestion de la maquilleuse et coiffeuse Evangelia Pavlakos : les attacher avec un ruban étroit déniché au rayon des fournitures d’emballages cadeaux. Pour le côté spontané, une modeste ficelle fera aussi l’affaire (on peut l’intégrer à même la tresse, pour ajouter un effet boho).
Chignon inachevé Une idée qui fonctionne bien sur des cheveux mi-longs. « Les mèches doivent être disciplinées et lustrées avec du gel ou du fixatif, mais un coup de fer suffit pour donner de la brillance », explique Evangelia Pavlakos. Les cheveux sont lissés impeccablement et attachés sur le dessus de la tête. On enroule la couette, on la replie et on glisse l’extrémité sous l’élastique, en laissant échapper une aigrette de cheveux rebelles.
Tifs fleuris Pour varier des omniprésentes parures de perles, pourquoi ne pas adopter des barrettes florales ? « Elles ne sont pas juste destinées aux coiffures de noces, déclare la spécialiste. Je recommande de les attacher près du visage, c’est tellement joli ! »
Ces pièces se retrouvent souvent sur la liste des invités et gardent le cap dans la mouvance des tendances.
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Rédactrice multiplateforme, réviseure et traductrice, Michèle a dirigé les sections mode et beauté chez Châtelaine pendant cinq ans. Sa passion? Écumer les tendances internationales et les adapter au marché québécois. Elle a également prêté sa plume aux magazines LOULOU et Clin d'œil. L'art de vivre, la rénovation et le monde immobilier font aussi partie de ses sujets d'intérêt. Inspirée par tout ce qui est visuel (elle est diplômée en design graphique) et par le Sud de l'Italie (!), elle traite chaque reportage avec goût et humour.
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